Déconfinement des CPE : la CSN dénonce une injustice

En raison d’une pénurie de personnel, des renforts dans les CPE seront nécessaires dans plusieurs établissements. Dans certains cas, des étudiantes gagneront plus que du personnel déjà en place, selon la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

«Nous réclamons une prime en lien avec la crise actuelle depuis la fin mars. Non seulement nous n’avons encore aucune nouvelle, mais les nouvelles directives vont créer une injustice envers celles qui prennent soin des enfants des anges gardiens depuis le début de la pandémie. Le ministre Lacombe a affirmé à plus d’une reprise combien il a à cœur son réseau. Il doit intervenir avec plus de fougue et de détermination auprès du Conseil du trésor pour, qu’enfin, cette demande aboutisse dans les poches des travailleuses. Rendre les emplois en CPE plus attractifs était et demeure une nécessité, mais ça ne doit pas se faire au prix d’injustices», soutient Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS-CSN, qui représente plus de 10 000 travailleuses en CPE partout au Québec. «Pour attirer plus de candidates, on bonifie le salaire des étudiantes, mais on ne fait rien pour aider à retenir celles qui sont déjà dans le réseau», déplore-t-elle.

«L’arrêté ministériel du 9 mai ouvre la porte à de nouvelles travailleuses qui seront considérées comme qualifiées même si elles n’ont pas terminé leurs études dans un secteur lié à l’éducation. Par cette mesure exceptionnelle, elles gagneront cependant plus qu’une partie du personnel non diplômé en place depuis longtemps ou autant que des éducatrices qui ont terminé leur formation collégiale. L’échelle salariale des éducatrices qui ne sont pas diplômées commence en effet à 16,75 $ l’heure», ajoute l’organisation syndicale.

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