Décidément plus attractive l’École Sainte-Marie

VICTORIAVILLE. Trois ans après avoir, comme elle le dit, «rasé les couleurs pédagogiques» de l’École secondaire Sainte-Marie de Princeville, sa directrice, Liette Provencher, estime que la nouvelle carte a porté ses fruits. Certes, l’École doit toujours composer avec une baisse démographique, mais elle a su contrer l’exode de sa clientèle.

Les statistiques lui donnent raison.

Il y a trois ans, seulement 56% des élèves de son bassin de desserte naturelle (Princeville, Saint-Norbert, Saint-Rosaire, Sainte-Hélène), choisissaient l’École Sainte-Marie, les autres étant alléchés par les programmes de sports-études de Victoriaville, d’ouverture sur le monde de Plessisville, entre autres.

Aujourd’hui, se réjouit Mme Provencher, le pourcentage atteint 83%. «C’est dire qu’on a beaucoup amélioré notre attraction», souligne-t-elle.

Plus encore, elle se plaît à évoquer le cas de ces trois élèves ayant quitté Princeville en cours de route. «Deux ont décidé de revenir chez nous. C’est dire qu’on a aussi amélioré notre rétention.»

Il y a trois ans, rappelle Mme Provencher, l’érosion de la clientèle était franchement inquiétante. Nouvelle venue à la direction de l’école, elle avait reçu le mandat de renouveler la carte pédagogique.

Ce qu’elle a fait avec l’équipe-école. Elle utilise le mot «réfection de l’école» pour parler de la nouvelle carte pédagogique implantée à l’automne 2012, avec, entre autres, des programmes en langues et en santé globale. Avec, aussi, une révision complète de l’agenda quotidien, des horaires atypiques, des formations spécifiques en langues, musique et estime de soi.

«Un programme à la mesure des capacités des élèves pour mieux leur permettre d’enrichir «globalement» leurs connaissances et de participer à leur propre développement intellectuel et physique», décrit la directrice.

Cet excellent «bulletin», Mme Provencher affirme qu’il est attribuable à l’adhésion et à la force de conviction des membres de l’équipe-école qui ont dû faire preuve de rigueur, consentir des efforts constants et accepter une tâche éclatée, signale la directrice.

Elle dit aussi que si on a pu accentuer le pouvoir d’attraction de l’École, c’est en raison de la confiance des parents.

Aux yeux de la directrice, l’heure est au bilan et aux remerciements, ajoutant que le projet a pu se réaliser grâce à l’ouverture du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs, du soutien de la Commission scolaire, même de la collaboration de la mairie de Princeville.

Accueillir le CAP?

Au moment d’écrire ces lignes (vendredi), on ne connaissait pas encore la décision que devait prendre la Commission scolaire des Bois-Francs (lundi 9 mars) concernant l’emplacement du Centre d’aide personnalisé (CAP).

Actuellement situé à l’École secondaire Le boisé de Victoriaville, il pourrait installer ses deux groupes d’élèves (une quarantaine) à l’École secondaire Sainte-Marie.

L’hypothèse a été envisagée… et suscite des inquiétudes du côté de l’équipe enseignante de Princeville, comme en a témoigné Nancie Lafond, la présidente du Syndicat de l’enseignement. On craint qu’il soit difficile d’intégrer ces jeunes en difficultés à travers la clientèle des 281 élèves de l’École Sainte-Marie.

Le conseil d’établissement de l’école princevilloise a donné son accord à l’installation du CAP, mais pour l’année scolaire 2016-2017.

Liette Provencher dit comprendre les préoccupations des profs, sans toutefois les partager, disant que l’École Sainte-Marie dispose justement d’un climat et d’un espace pour accueillir et favoriser les apprentissages de ces jeunes.