De l’émoi et de la grogne à Marguerite-Bourgeoys et à L’Eau vive

ÉDUCATION. La Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) a reporté à sa séance du 1er février sa décision de, peut-être, déménager trois classes de l’École communautaire L’Eau vive à l’École Sainte-Marguerite-Bourgeoys et de faire sortir de cette dernière les neuf élèves de la classe des Petits pas pour les installer à l’École Pie-X où il y a deux classes de maturation (27 élèves). Ce projet suscite la grogne tant du côté de L’Eau vive que du côté de l’École Sainte-Marguerite-Bourgeoys.

À la suite des réflexions et commentaires d’une représentante du conseil d’établissement de Marguerite-Bourgeoys – le conseil s’opposant à ce projet -, d’une maman d’un enfant fréquentant la classe des Petits pas et de la présidente du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs, Nancie Lafond, les autorités de la CSBF ont décidé de prendre plus de temps pour discuter de ce dossier.

Quelques heures avant la réunion, le directeur général de la CSBF, Daniel Sicotte et la présidente Paulette Simard-Rancourt précisaient que l’institution n’a plus l’autorisation du ministère pour acheter ou louer des locaux quand, dans un rayon de 20 kilomètres, elle dispose d’espaces.

Ainsi, elle ne pourra, comme elle l’a fait cette année, louer une partie de l’Église baptiste évangélique rue Saint-Paul pour y installer des classes de L’Eau vive. D’ailleurs, on avait prévenu que cette solution était temporaire, pour l’année scolaire 2015-2016 seulement, admet M. Sicotte.

Les parents avaient accepté ce «compromis» eux qui, depuis longtemps, souhaitent trouver un toit pour loger, ensemble les sept classes de leur école. Cela parce que la CSBF veut agrandir par l’intérieur L’École La Myriade – J.-P.-H. Massicotte pour la clientèle en croissance des jeunes ayant des besoins particuliers.

La CSBF avait déjà offert aux parents de L’Eau vive d’installer leurs sept classes à l’École secondaire Monique-Proulx de Warwick. Cette solution avait été rejetée par les parents qui désiraient que leur école reste à Victoriaville, la plupart des élèves provenant de la ville centre.

Émoi… et inquiétude

Le projet de faire sortir la classe des Petits pas de l’École Marguerite-Bourgeoys a créé un «émoi» tant chez les profs que chez les parents, dit la présidente du Syndicat de l’enseignement, Nancie Lafond.

Elle explique que depuis plusieurs années, dans cette école de la rue de Versailles, on a réussi à créer un «milieu de vie». On a d’ailleurs investi tant à l’intérieur que dans le parc-école afin de favoriser la cohabitation et l’intégration des enfants ayant besoin de services particuliers.

«Pourrait-on encore parler d’intégration, si on regroupait tous ces enfants à l’École Pie-X? Ce qui est intéressant, c’est que dans ces deux milieux, où on travaille en complicité et en collégialité, les enfants apprennent à vivre avec la différence des autres», note Mme Lafond.

Elle dit aussi que les profs craignent que, à moyen ou à long terme, la CSBF décide de fermer l’école de quartier de la rue de Versailles pour y concentrer les classes de L’Eau vive.

Pour ce qui concerne L’Eau vive, la présidente partage le point de vue des parents et des profs qui ne souhaitent plus que l’école soit scindée comme c’est le cas cette année.

Il semble que des discussions soient engagées pour trouver un toit en «périphérie» de Victoriaville afin de loger toute l’École L’Eau vive.

Toujours avant la réunion du conseil des commissaires, M. Sicotte spécifiait qu’il n’y avait pas un lien à établir automatiquement entre les besoins d’espace de l’école communautaire et ce projet de regrouper à Pie-X les élèves ayant besoin de services spécialisés.

«Ce n’est pas parce qu’on décide de ne pas déménager des classes de L’Eau vive à Marguerite-Bourgeoys qu’on n’irait pas de l’avant avec le projet de concentrer les élèves ayant besoin d’accompagnement particulier à Pie-X. Parce qu’on y a déjà les techniciens et les services, ce serait facilitant d’y regrouper les élèves.»