Daveluyville se mobilise pour la survie du Carrefour des générations

Parce que le Carrefour des générations est en péril, la population du Grand Daveluyville, pour assurer la survie de l’organisme, se mobilise autour d’un grand spectacle, Le Rendez-vous, qu’on proposera à deux occasions les 23 et 24 mars à l’église du village.

Il s’agit de la deuxième édition de ce spectacle qui, l’an dernier, a recueilli près de 8000 $.

«Le Carrefour des générations, qui, pour le moment, ne dispose d’aucune subvention récurrente, ni de subvention gouvernementale. Depuis un an, on survit, c’est le cas, grâce à une contribution de la Fondation Béati. Nous vivons aussi sur les recettes du spectacle de l’an dernier. Le Carrefour est vraiment en péril, a soutenu la coordonnatrice Claudia Doucet. Nous comptons sur le spectacle pour prolonger notre délai et nous donner la chance de trouver d’autres sources de financement, sinon le Carrefour devra fermer ses portes.»

Le spectacle

Plus d’une vingtaine d’artistes, âgés de 9 à 80 ans environ, préparent depuis quelques mois ce spectacle qu’ils proposeront à 19 h 30 les samedi et dimanche 23 et 24 mars.

«Beaucoup de chanteurs reviennent, mais de nouveaux musiciens s’ajoutent. Plusieurs voix se mettent ensemble pour faire plusieurs chansons. Cela ajoute de la couleur au spectacle», a fait valoir Nancy Croteau, membre active du Carrefour des générations.

Le spectacle, a-t-elle confié aussi, permet de créer des liens. «Ça permet de belles rencontres dans un lieu privilégié avec l’acoustique de l’église. Les gens apprécient l’ambiance. Le spectacle est de plus en plus attendu. Nous sommes convaincus de livrer la marchandise», a souligné Nancy Croteau.

Le musicien Michel Côté participe, encore cette année, à ce spectacle aux côtés de Claude Bournival, Sylvain Boutin, Antoine Cormier, Guylaine Coutu, Annie Fréchette, Robert Gosselin, Violène Grandmont, Lydiane Hélie, Michelle Leclerc, Réal Marchand, Mélyann Marcotte, Éric Nourry, Jade Nourry, Serge Paillé, Richard Noël et Jean-Claude Tardif.

«J’ai accepté d’y prendre part, non seulement à cause de la musique, mais aussi pour les rencontres qu’on y fait. On apprend à connaître les gens. Et à travailler avec de bons musiciens, on s’améliore», a indiqué M. Côté tout en faisant valoir le côté rassembleur du Carrefour des générations.

Sylvain Boutin, un ancien musicien établi à Maddington depuis deux ans, a renoué avec sa passion, la musique. «Et ça me permet de m’impliquer socialement», a souligné le bassiste.

Les adultes devront débourser 20 $ pour se procurer un billet, 10 $ pour les 12 à 18 ans, tandis que les 11 ans et moins pourront assister gratuitement au spectacle.

Les billets sont disponibles dans certains commerces et industries de Daveluyville, au bureau municipal de Maddington, au Carrefour des générations à l’arrière de l’église. On peut les réserver également au 819 447-2884.

Présent à la conférence de presse annonçant le spectacle, le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, a reconnu que les préoccupations de l’État envers les communautés rurales n’allaient pas de soi. «Voilà pourquoi il faut se serrer les coudes et travailler ensemble, sans attendre après les autres. Je vous souhaite un beau succès», a confié le député.

Au nom du député fédéral de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, sa représentante Annie Tardid a félicité et remercié les organisateurs et les artistes qui s’impliquent dans ce «beau moment pour la communauté».

Le Carrefour et sa mission

Le Carrefour des générations a vu le jour en février 2016. Il a pu, au moment de sa création, profiter de fonds de la défunte Conférence régionale des élus.

Aujourd’hui, subventions et financement se faisant plutôt rares, l’organisme doit faire preuve de créativité pour trouver de nouvelles sources de financement pour pouvoir poursuivre sa mission.

«Notre mission consiste à briser l’isolement et à contrer la pauvreté sous toutes ses formes, sociale, psychologique et financière, a expliqué la coordonnatrice Claudia Doucet. On le fait par l’écoute, l’accueil et la référence, mais surtout en recréant un tissu social basé sur des rapports sociaux d’entraide et de respect. Et nous choisissons de le faire en favorisant le mélange des générations pour un meilleur partage de forces et de connaissances.»

Pour mener à bien sa mission, a ajouté la coordonnatrice, le Carrefour des générations a besoin d’une permanence, mais aussi «de beaucoup de temps, de patience, de respect et d’argent», même si, a-t-elle dit aussi, les intervenants réussissent à se débrouiller avec peu.