Crise de la COVID-19 – le PQ fait cinq propositions pour donner de l’oxygène aux Québécois
Au cours des dernières semaines, la vie de millions de Québécois a basculé. Le Québec s’est mis sur pause et un grand nombre de personnes doivent désormais se tourner vers une aide d’urgence.
Dans le contexte, le Parti Québécois, par le biais de son porte-parole en matière de finances, Martin Ouellet (René‑Lévesque), a formulé cinq propositions qui permettraient de donner de l’oxygène aux citoyens et aux entrepreneurs de chez nous.
Baisse des taux d’intérêt des cartes de crédit
Dans l’attente de l’aide des gouvernements, plusieurs devront se tourner vers le crédit. Or, en 2019, un Québécois sur deux disait vivre d’une paye à l’autre. Toutes les institutions financières devraient baisser leurs taux d’intérêt et trouver le moyen d’appliquer cette mesure à un maximum de clients.
Augmentation du délai pour rembourser les cartes de crédit
Dans le même ordre d’idées, le délai de grâce devrait être porté de 21 à 40 jours.
Report des paiements hypothécaires et gel des taux maximaux
Récemment, les six grandes banques canadiennes ont emboîté le pas au Mouvement Desjardins et annoncé la possibilité de reporter (jusqu’à six mois) les paiements sur les emprunts hypothécaires. Il s’agit d’une bonne nouvelle, mais ce n’est pas suffisant; il faut également empêcher les taux d’augmenter.
Dossiers de crédit : exception pour les mois de mars et d’avril
Si aucune mesure n’est prise, la situation exceptionnelle des dernières semaines entachera inévitablement nombre de dossiers de crédit. Nous demandons aux agences de reconnaître l’anomalie et d’exclure, temporairement, les variations à court terme.
Rappels de marges : la gourmandise ne servira personne
Nous devons éviter que l’aide d’urgence fournie par les gouvernements serve à enrichir les institutions financières. Alors que le Québec est sur pause, le nombre de comptes clients de moins de 90 jours, qui servent de garantie aux prêts, va fondre comme neige au soleil. En théorie, les institutions financières pourraient exiger des rappels de marges aux entreprises. Mais nous leur demandons de faire preuve de responsabilité et de ne pas profiter de la situation; l’aide d’urgence doit d’abord servir à protéger les entreprises et à relancer l’économie.
«Nous vivons présentement une situation sans précédent. Chacun est appelé à faire sa part, y compris les institutions financières. En 2008, les gouvernements ont volé au secours des grandes banques; nous estimons que c’est à leur tour d’aider les citoyens. C’est aussi dans leur intérêt!», a déclaré Martin Ouellet.