COVID-19 : le Camp musical d’Asbestos annule ses sessions d’été

Le Camp musical d’Asbestos (CMA) a pris la décision d’annuler toutes les sessions prévues à l’été 2020 en raison de la COVID-19. Habituellement, ce sont près de 500 jeunes d’un peu partout au Québec qui participent aux différents camps d’été.

«Avec les restrictions actuelles du gouvernement, on ne voit pas comment faire de la musique d’harmonie avec des jeunes qui viennent de partout, dont beaucoup de la région de Montréal», indique Pascal Lapointe, directeur adjoint au Camp musical d’Asbestos.

C’est donc dire que pour la première fois en 59 ans, le CMA n’offrira pas de cours d’été pour les jeunes. Les camps sont d’une durée de deux semaines et les jeunes dorment sur place.

«Il y a trois ou quatre personnes par chambre avec des lits superposés, c’est problématique, souligne M. Lapointe. Il y aurait fallu que j’aie juste 24 jeunes par camp, mais ce n’est pas assez pour faire une harmonie complète.»

Le site du Camp musical et de la base plein air Centre O3 sert actuellement d’espace de location de chambres pour des travailleurs.

«On essaie de tirer notre épingle du jeu, mais ce n’est vraiment pas facile, admet M. Lapointe. Une chance qu’on a les aides du gouvernement. On est correct pour traverser l’été, mais ensuite c’est une bonne question.»

L’automne pourrait aussi être très difficile pour le Camp musical.

«Il y a beaucoup d’écoles primaires et secondaires qui viennent chez nous pour pratiquer, mentionne Pascal Lapointe. On espère que les jeunes puissent faire des sorties scolaires l’année prochaine sinon le retour à la normale n’est pas envisageable à court terme.»

À la suite de cette décision, on assure que le personnel administratif du CMA est à l’œuvre pour proposer de conserver l’inscription et le dépôt pour l’été 2021.

Le Camp musical d’Asbestos fêtera l’an prochain son 60e anniversaire. Les organisateurs espèrent être en mesure de la présenter.

«On est en train de travailler pour se mettre aux normes avec les panneaux de plexiglas et les stations sanitaires, résume M. Lapointe. Tout le monde est dans le même bateau. On pense que la communauté va nous soutenir. Il y a beaucoup de parents qui nous laissent leur frais d’inscription.»

La Tribune