COVID-19 : la FIQ obtient des mesures d’exception pour les professionnelles en soins
Après plusieurs jours de discussions, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ se réjouit d’avoir poussé le gouvernement à convenir de mesures spécifiques pour assurer la sécurité des professionnelles en soins qui sont au cœur de l’offensive contre la pandémie de la COVID-19.
«Les gestes parlent plus que les mots. Hier soir, le gouvernement s’est engagé formellement à ce que les femmes enceintes ne travaillent plus dans les milieux de soins et que toutes les normes concernant l’utilisation de l’équipement de protection individuelle soient respectées», déclare la présidente de la FIQ, Nancy Bédard.
En plus de ces mesures annoncées il y a quelques jours, l’entente conclue ce soir prévoit notamment :
Que les professionnelles immunodéprimées ou âgées de plus de 70 ans qui n’ont pu être réaffectées seront rémunérées comme si elles étaient au travail
Que les uniformes seront fournis et entretenus par l’employeur dans les secteurs priorisés, dont entre autres, l’urgence, la médecine-chirurgie, les soins intensifs, l’inhalothérapie, l’imagerie, la pneumologie, les cliniques et unités dédiées à COVID-19, les CHSLD où il y a un foyer d’infection de la Covid-19, ainsi que lors des transferts interétablissements.
Qu’une allocation de repas de 15 $ sera accordée pour toute salariée en temps supplémentaire
Qu’une allocation de frais de garde de 30 $ sera octroyée à toute salariée en temps supplémentaire le soir, la nuit ou la fin de semaine.
Cette entente a une durée de six mois et pourra être prolongée.
«Le gouvernement s’est rendu à l’évidence que protéger celles qui sont au cœur de l’offensive contre la maladie était fondamental. Il en va de la santé et de la sécurité des professionnelles en soins, mais aussi de celles de leurs patients et des membres de leurs familles», félicite madame Bédard.
La FIQ espère maintenant que ces mesures seront rapidement appliquées partout dans le réseau afin que personne ne soit laissé derrière. Les syndicats affiliés de la FIQ seront les chiens de garde de ces mesures.
Reconnaître la contribution exceptionnelle des professionnelles en soins en ce temps de crise
La FIQ retournera à la table de négociation dans les prochaines heures afin de poursuivre les négociations sur une rémunération additionnelle pour toutes les professionnelles en soins afin de compenser le stress et les risques potentiels découlant du virus.
De plus, une prime supplémentaire doit être offerte à toutes les professionnelles en soins dispensant ou susceptibles de dispenser des soins aux patients atteints de COVID-19, pour toute la durée de la pandémie, à l’instar de la prime de soins critiques établie par la convention collective.
«La présente crise est l’occasion de dire à nos membres, qui sont très majoritairement des femmes, que leur travail mérite une reconnaissance à la hauteur de leurs compétences. La vocation, c’est terminé. Nous sommes en 2020.»
Maintien des primes
Le gouvernement a aussi confirmé que les primes inscrites à la convention collective qui prenaient fin aujourd’hui seront reconduites pour une durée de six mois, comme l’avait demandé la FIQ. Les professionnelles en soins œuvrant en CHSLD ou travaillant auprès de personnes présentant des troubles graves de comportement conserveront les montants forfaitaires auxquels elles avaient droit.
Soutien indéfectible de la population
La FIQ remercie de tout cœur les Québécoises et les Québécois, qui chaque jour, expriment leur soutien indéfectible envers les professionnelles en soins. «Offrir des soins de qualité et sécuritaires est cœur de notre mission. Notre organisation a toujours défendu l’intérêt des patients et continuera de le faire», promet madame Bédard.
«La crise que nous vivons fait réaliser l’importance d’un système public de santé fort. Le gouvernement doit envoyer un signal clair qu’il continuera d’agir pour en assurer la pérennité. Il faut à tout prix éviter les reculs et bonifier les conditions de travail afin d’attirer et de retenir le personnel, afin que le réseau se remette rapidement de cette crise et ait les ressources pour affronter la prochaine», déclare la présidente de la FIQ.