COVID-19 : 68 nouveaux cas en Mauricie-Centre-du-Québec

En trois jours (30 et 31 juillet, ainsi que le 1er août), la région sanitaire Mauricie-Centre-du-Québec a enregistré 68 nouveaux cas de COVID-19. Une situation préoccupante pour la Santé publique régionale.

Dre Sylvie Lacoursière, médecin de la Santé publique régionale, a expliqué, en entretien téléphonique, que 53 des 68 cas provenaient de la Mauricie et 15 du Centre-du-Québec. De ce nombre, un cas a nécessité une hospitalisation de courte durée. Lundi (2 août), il y avait 129 cas actifs.

Ce qui est le plus inquiétant, outre le nombre de cas en hausse, c’est le constat que la majorité des nouvelles contagions sont diagnostiquées chez des jeunes âgés entre 18 et 30 ans. « De ce nombre, 100% n’étaient pas adéquatement vaccinés », note Dre Lacoursière en ajoutant également que 95% d’entre eux avaient contracté la maladie lors d’un rassemblement privé ou dans un bar.

Une situation préoccupante puisqu’on note que cette catégorie d’âge a beaucoup de contacts, ce qui pourrait créer des contaminations importantes.

Lorsqu’on parle d’être inadéquatement vacciné, il s’agit d’un individu qui n’aurait pas été vacciné du tout, aurait reçu seulement une dose ou deux doses, mais depuis moins d’une semaine.

Mais le nombre de nouveaux cas est probablement plus élevé que ce que révèlent les statistiques puisque la quantité de tests quotidiens est à la baisse. En effet, les gens sont peut-être moins sensibles aux symptômes qu’ils peuvent ressentir croyant à tort, avec les relâchements des mesures des dernières semaines, que la pandémie est terminée.

« Il faut rappeler que la COVID-19 n’est pas partie même si on est en déconfinement. Le variant Delta prend de plus en plus de place et il est plus contagieux », réitère le médecin.

Elle souligne, particulièrement aux 18-30 ans (elle irait même jusqu’à 39 ans), que même s’ils sont en bonne santé, la COVID-19 peut les frapper. « Elle peut passer inaperçue, mais faire perdre l’odorat pour une période de six mois. Il faut également considérer les complications de la COVID longue qui peuvent durer jusqu’à une année. Il n’y a pas de chance à prendre », insiste-t-elle.

Il faut également rappeler un avantage pour les vaccinés qui, lors d’enquêtes épidémiologiques, n’ont pas à être isolés, ce qui n’est pas le cas de ceux qui ne le sont pas.

Pour ce qui est du variant Delta, qui inquiète partout dans le monde, Dre Lacoursière rappelle que la vaccination complète protège bien contre celui-ci. Elle permet donc de limiter sa circulation et d’éviter de nouvelles mutations.

Ainsi, même si plusieurs sont adéquatement vaccinés, ceux qui ne le sont pas et contractent le variant Delta (très contagieux) font en sorte que la situation épidémiologique recommence à préoccuper dans la région.

Donc il faut rappeler aux 18-30 ans l’importance de recevoir les deux doses de vaccin. Celles-ci sont facilement disponibles avec et sans rendez-vous à plusieurs endroits. « Nous nous sommes rapprochés du public notamment avec des cliniques éphémères. Nous allons partout dans les villes et les villages », souligne Dre Lacoursière.