Couvre-visage dans les commerces : pour une responsabilité citoyenne

Le gouvernement du Québec a annoncé l’obligation du couvre-visage dans les lieux publics clos à compter d’aujourd’hui. Nos 13 organisations représentent presque l’ensemble des entreprises qui auront à appliquer cette nouvelle directive et s’entendent sur le fait que la mise en place des meilleures mesures pour éviter la propagation de la COVID-19 est nécessaire.

La santé publique est la responsabilité et l’affaire de tous et non celle d’un seul groupe. Nous regrettons l’absence à court terme de mesures dissuasives visant les consommateurs et soulignons que jusqu’ici l’ensemble des risques et du stress lié à l’application des règles incombe aux employés et exploitants des commerces.

Nous croyons qu’à l’image de la ville de Toronto, mais aussi d’autres États comme l’Angleterre ou encore la Belgique, le gouvernement doit rapidement mettre en place des amendes proportionnées visant directement les consommateurs contrevenants.

«En effet, depuis le début juillet tant les clients que les exploitants torontois sont sujets à une amende pouvant atteindre 400 $. Le caractère dissuasif de la mesure a permis une vaste et rapide adhésion de la mesure dans la population», a souligné Pierre-Alexandre Blouin, président-directeur général de l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA)

«Les hôteliers et propriétaires d’établissements d’hébergement ont déjà dans leur ADN la sécurité sanitaire de leur environnement. Nous comprenons les décisions prises, mais nous regrettons que le fardeau incombe auprès de nos entrepreneurs, qui appliquent déjà de hauts standards sanitaires. Nos hôteliers sont des hôtes accueillants et ne veulent pas jouer un rôle policier», a ajouté Xavier Gret, président-Directeur général de l’Association Hôtellerie Québec (AHQ)

«Les restaurants auront à gérer une particularité notoire, soit le fait que la clientèle retirera son masque lorsqu’elle sera assise. Il faudra donc surveiller le port du masque dans toutes les allées et venues des clients et les avertir en cas de manquement. Les exploitants jonglent déjà avec les exigences de la Santé publique et de la Santé et sécurité du travail pour offrir une expérience sécuritaire à leur clientèle. Ils n’ont pas besoin de jouer à la police en plus sous peine de recevoir une amende», a poursuivi Alain Mailhot, président-directeur général de l’Association Restauration Québec (ARQ).