Cours d’eau : la MRC a rattrapé son retard

C’était décidément le thème du jour que celui de l’eau mercredi. Alors que la Nicolet débordait jusque sur la route 161, l’ordre du jour de la séance du conseil des maires de la MRC d’Arthabaska était «inondé» de 43 points portant sur des travaux menés ou à mener dans les rivières et leurs affluents.

Mais cela constituait une bonne nouvelle aux yeux du directeur général de la MRC, Frédérick Michaud.

Il a rappelé qu’avec les investissements consentis au cours des dernières années dans la gestion des cours d’eau, la MRC avait rattrapé un énorme retard. Il n’y a pas si longtemps, il s’écoulait au moins huit ans entre une demande pour des travaux et le moment où ils s’effectuaient, a-t-il dit.

Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, une demande peut être adressée à la MRC à l’automne et se réaliser au printemps suivant.

Au cours de l’année 2018, se sont effectués des travaux d’une valeur totale d’un peu plus de 200 000 $, la facture la plus élevée (27 192 $) visant l’entretien du cours d’eau Hébert et ses branches à Saint-Valère, a mentionné l’aménagiste Caroline Marchand. Les factures se répartissent entre les municipalités que traversent ces cours d’eau.

Beaucoup de travaux s’imposent dans les cours d’eau de la MRC, une région agricole et forestière située au contrefort des Appalaches et où le sol est sableux, a décrit le directeur général.

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Le conseil des maires a adopté une résolution visant à dénoncer les modifications apportées par Québec à sa Loi sur la qualité de l’environnement à propos des milieux humides.

Ces modifications créent une pression sur les municipalités, a expliqué M. Michaud en ce qu’elles les obligent à verser une compensation en argent au ministère lorsque les travaux empiètent sur des milieux humides.

Il soutient que les nouvelles dispositions créent des iniquités entre les municipalités. Une grande aura les moyens de payer lorsque, par exemple, elle agrandit son parc industriel en empiétant sur un milieu humide, donne-t-il comme exemple. «Il n’en est pas de même pour une petite qui le fait pour quelques terrains à développer.»

Ce n’est pas que les municipalités n’aient pas à cœur la protection de ces milieux, a précisé M. Michaud. Il a souligné que jusqu’ici, les municipalités s’engageaient à compenser l’empiètement d’un milieu humide par une restauration ou par la création d’un autre. «Certains territoires comportent plus de milieux humides que d’autres. Il y a un équilibre à respecter, entre l’environnement et le développement.»

Habitudes de consommation

Le conseil des maires a également accepté que soit menée, par la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région, une étude sur les habitudes de consommation des résidents de la MRC.

Cette étude dont elle partagera les frais avec la Corpo (une facture totale de 2200 $) puisera les données à même celles de Statistique Canada. Elle devrait renseigner les municipalités sur la nature et la taille des dépenses que les consommateurs font dans les établissements d’ici et d’ailleurs. Elle devrait guider les orientations, les forces et les faiblesses de l’offre commerciale.

La mémoire de Renée Vaudreuil

L’Association des directeurs municipaux du Québec (ADMQ) a marqué, à sa façon, le triste et dixième anniversaire de l’assassinat de Renée Vaudreuil, directrice générale de la Municipalité de Saint-Rémi-de-Tingwick.

Le préfet de la MRC d’Arthabaska, Alain St-Pierre, a ainsi annoncé que l’ADMQ avait rebaptisé son annuel prix Mérites Hommage en Prix Renée-Vaudreuil. Ce prix reconnaît l’«apport exceptionnel d’une personne pour l’ensemble de son engagement soutenu à la vie municipale». Une façon pour l’Association de se souvenir de la dame morte dans le cadre de ses fonctions.

Trois projets

Trois municipalités profiteront du Fonds de développement du territoire pour mener des projets.

Sainte-Clotilde obtiendra 4369 $ pour remplacer tables et acquérir des chariots à son centre communautaire, un projet nécessitant des dépenses de 6241 $.

Sainte-Élizabeth veut installer 28 nouveaux panneaux d’identification de ses rues et rangs. La facture totale s’élève à 3000 $, le Fonds lui en procurant 2018 $.

Enfin, les cyclistes pourront rouler plus en sécurité sur des accotements le long de la route de Warwick entre le chemin du mont Gleason et le nouveau lien cyclable reliant ce chemin et le Parc linéaire. La facture s’élève à 7281 $, 3500 $ provenant du Fonds.