Combien d’arbres abattus s’interrogent des citoyens?

Par le truchement du Web, des citoyens ont questionné le conseil municipal de Victoriaville, lundi soir, en lien avec l’abattage d’arbres attribuable au développement immobilier.

Combien d’arbres ont été coupés ces deux dernières années pour les projets immobiliers? Est-ce que le scientifique en chef est d’accord avec ça? La Ville pourrait-elle interdire les coupes d’arbres pour les prochains immeubles à construire? Autant de questions de certains citoyens qui se désolent de constater, selon eux, qu’on détruit des boisés « comme si de rien n’était et qu’on laisse faire les promoteurs immobiliers qui détruisent la nature ».

Le maire Antoine Tardif a tenu à rassurer la population. « Les citoyens n’ont aucun doute à avoir par rapport à notre vision face à l’environnement et au développement durable », a-t-il soutenu, évoquant la récente annonce relativement à la canopée et à la plantation d’arbres. « Les actions qu’on prend sont avant-gardistes et ambitieuses. Elles démontrent notre volonté d’agir. Nous sommes fiers des initiatives mises en place. Mais évidemment, on va toujours regarder à les bonifier et à en faire plus », a-t-il affirmé.

Le maire de Victoriaville a rappelé la canopée et les actions annoncées « pour renverser la vapeur et nous assurer d’avoir une plantation d’arbres qui est constante et ambitieuse avec plusieurs milliers d’arbres à être plantés annuellement ».

Bon an mal an, a-t-il noté, la Ville veillait à planter entre 500 et 700 arbres. « On a l’ambition de grimper ce chiffre à des dizaines de milliers d’arbres au cours des prochaines années », a fait valoir le premier magistrat.

La Ville, a-t-il confié aussi, n’est pas en mesure de savoir exactement le nombre d’arbres abattus. « On sait cependant que le pourcentage de canopée a diminué au cours des années. À savoir de combien, ça ne fait pas si longtemps que l’on dispose d’outils géomatiques pour avoir une vue d’ensemble et voir le pourcentage de canopée. Mais au fil des ans, avec le constat fait récemment et avec les outils dont on dispose, on sera en mesure de le faire », a expliqué le maire.

Antoine Tardif reconnaît toutefois que tout n’est pas parfait en matière de canopée et d’abattage d’arbres. « Si on le pouvait, on devrait tous les maintenir, mais il y a un équilibre à respecter. Inévitablement, le développement de la municipalité amène une réduction de la canopée. Des arbres sont abattus pour voir naître des projets d’habitation et des projets industriels. »

Mais il existe déjà des réglementations relativement à l’abattage d’arbres. Et puis, la Ville entend y aller avec un peu plus de mordant. « Il y a cette possibilité de compenser ces abattages avec une nouvelle plantation ou même avec des mesures plus restrictives qu’on mettra de l’avant au cours de la prochaine année. On discute même d’une potentielle redevance à l’abattage d’arbres, a réitéré le maire Tardif. Les citoyens et entrepreneurs seront amenés à considérer leur projet de manière encore plus stricte pour éviter de devoir payer une surcharge pour l’abattage d’arbres que l’on calcule ici en termes de pourcentage de canopée. »