CMQ : une conseillère municipale dépose une plainte contre le maire Dubois

La conseillère municipale Bélinda Drolet a déposé une plainte auprès de la Commission municipale du Québec (CMQ) contre le maire de la Paroisse de Plessisville, Alain Dubois, pour avoir subi de l’intimidation physique et verbale lors d’un événement survenu le 25 août dernier.

Mme Drolet a aussi profité de la séance publique du mardi 7 septembre pour informer les membres du conseil municipal qu’elle ne participerait plus aux réunions du caucus le temps que l’enquête suive son cours, mais qu’elle pourrait assister à la séance publique d’octobre.

« J’ai vécu quatre années avec des soupirs, des coups de poing sur la table, des comparaisons diffamatoires, des propos haineux et de la discrimination. Mais là, je suis fatiguée d’encaisser les coups et je considère que les événements d’intimidation que j’ai vécus le mercredi 25 août dernier avec le maire Dubois ont été la goutte qui a fait déborder le vase. J’ai ressenti de la peur et du stress lors de cette altercation et ce que je trouve le plus déplorable, c’est que je sens maintenant que je ne peux plus jouer adéquatement mon rôle d’élue municipale et que je me sens brimée dans ma liberté d’expression », a-t-elle exprimé avec émotion devant le maire lui-même, les membres du conseil municipal et devant la douzaine de citoyens assistant à la séance publique.

Depuis quatre ans, Mme Drolet dit s’investir de tout son cœur dans son rôle de conseillère municipale. « J’ai essayé de représenter du mieux que j’ai pu la population de la Paroisse. Il est normal d’avoir des échanges plus intenses à l’occasion, mais je crois que nous devons toujours pouvoir le faire dans un climat sain et respectueux. Je travaille fort pour ramener un climat positif et respectueux entre nos deux municipalités. »

Celle qui termine un premier mandat de quatre ans souligne qu’étant seule à représenter une grande partie de la population, elle devait s’assurer que leur voix était entendue. « Ce ne fut pas chose facile, je peux vous l’assurer, mais je devais continuer, pour eux! », a-t-elle mentionné.

Ce n’est donc pas de gaieté de cœur que Mme Drolet dit avoir choisi de porter plainte à la CMQ. Ne souhaitant aucunement être perçue comme une victime, elle considère que la société ne peut tolérer ce genre d’agissement. C’est pourquoi elle souhaite les dénoncer haut et fort. Toutefois, elle ne fera pas d’autres commentaires à ce sujet et elle laissera les instances concernées faire leur travail et les procédures suivre leur cours.

Réaction du maire Dubois

Invité à réagir à l’issue de l’assemblée publique sur la plainte déposée par Mme Drolet à son égard, le maire Dubois dit se souvenir de cette journée, mais ne pas connaître encore la teneur de ce qui lui est reproché exactement. Il croit que Mme Drolet a pris la meilleure décision en faisant appel à une tierce partie indépendante pour juger de la situation.

Le maire laisse entendre que le conseil a été ouvert à accueillir les propos de Mme Drolet au cours des quatre dernières années et qu’elle a toujours pu apporter ses propositions et prendre ses décisions. Jamais, elle n’a été rejetée par les autres membres du conseil d’administration. Il comprend que sa façon de voir n’est pas partagée par les autres élus ce qui lui amène une perception de rejet ou de mise à l’écart.

« Dans un caucus, on ne change pas les règles pour une seule personne, même si elles ne lui conviennent pas », a-t-il indiqué.