Une clôture qui affecte un résident de Sainte-Sophie-d’Halifax

Un résident de Sainte-Sophie-d’Halifax se bat depuis six ans pour faire décadenasser une clôture érigée par Éoliennes de l’Érable qui l’empêche, depuis, d’avoir accès à quatre acres de ses terres.

Producteur forestier depuis plus de 35 ans, Gervais Marcoux, affirme s’être toujours servi de ce chemin pour aller bûcher avant que la compagnie n’installe cette barrière lors du projet éolien.

«À ma connaissance, il n’existe pas de document qui prouve que ce chemin appartient à un propriétaire privé et il n’y a pas de raison que je ne puisse l’utiliser», d’expliquer M. Marcoux.

D’ailleurs, le ministère des Transports, de la Mobililté durable et de l’Électrification des transports avait fait parvenir une mise en demeure à la compagnie en octobre 2015 pour qu’elle procède à l’enlèvement de ladite barrière. La mise en demeure était finalement suspendue le mois suivant, la compagnie signifiant que la clôture ne lui appartenait pas et qu’elle était la propriété d’un voisin de M. Marcoux.

Deux ans plus tard, la barrière est toujours là et M. Marcoux, dont les propres démarches pour régler le litige n’ont toujours pas abouti (il dit avoir déjà dépensé quelque 3000 $ en frais d’avocat et pour l’arpentage de ses terres), souhaite que le ministère des Transports en fasse plus dans ce dossier et fasse respecter l’accès à cet ancien chemin de colonisation qui serait la propriété de l’État.

Le porte-parole du Regroupement du développement durable des Appalaches (RDDA), Claude Charron, crie à l’injustice dans ce dossier. «C’est bien beau de parler de cohabitation harmonieuse, mais le Ministère ne fait rien. Le projet éolien a installé des barrières entre les gens et cette barrière-ci en est une de plus», a-t-il dénoncé trouvant inacceptable que M. Marcoux soit privé depuis aussi longtemps à l’accès d’une partie de ses terres.

M. Charron a laissé entendre que le RDDA se montrera solidaire avec M. Marcoux pour faire déboucher ce dossier.