Le CHSLD «ni prison, ni punition» : invitation aux proches aidants

Vient un jour où l’état d’une personne obligera son installation dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). À quoi son proche aidant doit-il s’attendre? A-t-il encore un rôle à jouer? Si oui, lequel? Mais encore lui faut-il d’abord savoir ce qu’est la vie en CHSLD.

C’est à toutes ces questions et à bien d’autres que peuvent se poser les proches aidants qu’on répondra lors d’une activité organisée conjointement par la Société Alzheimer du Centre-du-Québec, la FADOQ Centre-du-Québec, l’Association des proches aidants Arthabaska-Érable, le Comité des usagers Arthabaska-et-de-l’Érable ainsi que la Table régionale de concertation des personnes aînées du Centre-du-Québec.

En fait, la même activité s’organise à trois dates et lieux différents : à Warwick, le lundi 15 janvier de 18 à 20 heures à la bibliothèque municipale; à Victoriaville le lundi 22 janvier de 18 à 20 heures à la bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot et à Plessisville, le mardi 13 février de 19 à 21 heures également à la bibliothèque municipale.

Du Comité des usagers, Sylvie Garneau explique que pour la première fois, sera présentée au public la vidéo intitulée «Une famille collaboratrice : l’adaptation au jour le jour». La vidéo a été réalisée par le Comité des usagers et recueille les témoignages de résidents, de proches aidants et de membres du personnel d’un centre d’hébergement (Le Roseau en l’occurrence).

Par les témoignages, explique Mme Garneau, on comprend ce qu’est un CHSLD, «au-delà des étiquettes» et de cas isolés qui font la manchette des médias.

Un centre d’hébergement, c’est un milieu de vie, renchérit Thérèse Houle de la Société Alzheimer, un milieu de vie qui conviendra d’autant à la personne en perte d’autonomie (physique ou cognitive) que son proche aidant continuera d’être présent à son côté.

«Quand les gens sont placés dans un centre d’hébergement, les proches aidants contribuent à garantir leur qualité de vie, puisque ce sont eux qui connaissent l’histoire, les besoins et les habitudes des résidents», soutient Mme Garneau.

Avec Linda Bouchard de l’Association des proches aidants, Mmes Garneau et Houle conviennent que le placement en centre d’hébergement s’assortit de droits et de responsabilités. Les droits des résidents, les proches aidants peuvent les faire valoir et se faire accompagner pour ce faire par le Comité des usagers. «Les proches aidants ont un pouvoir d’influence», souligne Mme Bouchard.

Quant aux responsabilités, elles peuvent être «créatives», dit Mme Garneau, évoquant la possibilité pour les proches aidants de «construire» avec le personnel un milieu de vie pour les résidents. «Un CHSLD n’est ni une prison, ni une punition», dit Thérèse Houle.

C’est la première fois que ces cinq organismes s’allient pour une invitation commune. Leurs représentantes espèrent qu’elle donnera lieu à des échanges fructueux… et rassurants.