Charles Milliard en visite dans la région

Le président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Charles Milliard, s’est arrêté, mardi, à Victoriaville dans le cadre d’une tournée québécoise entamée il y a près d’un an et demi.

« Elle est importante cette visite sur le terrain pour aller à la rencontre des entrepreneurs et des décideurs afin de discuter avec eux des enjeux qui les préoccupent », a-t-il dit.

Après une visite de certaines entreprises en matinée, Charles Milliard a pris la parole, à l’heure du lunch, au restaurant Luxor du centre-ville, à l’occasion d’un dîner-conférence organisé par la Chambre de commerce et d’industrie des Bois-Francs et de L’Érable (CCIBFE).

Plus d’une trentaine de gens d’affaires, mais aussi des intervenants du milieu économique et des élus comme le député d’Arthabaska, Alain Rayes, et le maire de Victoriaville, Antoine Tardif, ont répondu à l’invitation de la CCIBFE pour entendre le PDG de la FCCQ qui représente près de 45 000 entreprises.

« Tout sauf Montréal », a exprimé Charles Milliard en parlant de la mission de son organisation qui met l’accent sur le développement économique régional afin que s’instaurent « d’intéressantes conditions » pour favoriser l’entrepreneuriat et son succès.

En ce jour (mardi) de présentation du budget du Québec, Charles Milliard a fait part des attentes de la FCCQ vis-à-vis ce budget et de l’importance que doit accorder le gouvernement aux régions et aux petites et moyennes entreprises (PMW). « On a le sentiment que les régions ne sont pas toujours écoutées, a-t-il dit. On doit penser aux PME. Il faut s’en occuper puisque les PME représentent 95% de l’économie. Le Québec est une nation PME. Le gouvernement doit faire en sorte que ce soit intéressant de se lancer en affaires. »

S’il s’attend, comme on l’a entendu ces derniers jours, à un budget « largement déficitaire », le PDG de la FCCQ a plaidé l’importance pour le Québec d’avoir un plan pour un retour rapide à l’équilibre budgétaire.

Charles Milliard exprime son désaccord de voir le gouvernement piger dans le Fonds des générations pour payer des trucs courants alors que ce fonds a été mis sur pied pour payer la dette à long terme.

Il a aussi soulevé des problèmes vécus dans les régions en lien notamment avec les transports, l’accès aérien, les hôpitaux, les services de garde et les médias régionaux. « L’attractivité des régions ne passe pas seulement par les emplois », a-t-il observé.

En matière d’immigration, Charles Milliard a évoqué la capacité d’accueil des régions et de la façon de mesurer cette capacité. « Cela ne signifie pas qu’on n’en veut moins », a-t-il précisé.

Le Québec, a-t-il soutenu, aurait avantage à investir pour une meilleure connaissance de la province plutôt que de toujours servir les mêmes images du Château Frontenac et de Bonhomme Carnaval, par exemple, pour promouvoir le Québec.

L’enjeu du logement préoccupe aussi la FCCQ qui prévoit d’ailleurs effectuer une sortie publique en ce sens la semaine prochaine.

Le fardeau fiscal des PME, le soutien à l’entrepreneuriat et l’importance du repreneuriat, autant d’autres éléments abordés par Charles Milliard.

« Il y a de quoi s’inquiéter. Plus de 10 000 entreprises seront à vendre. C’est pourquoi on a lancé une tournée québécoise. D’ici septembre, nous voulons parler des opportunités et tenter de faire un « match » entre les cédants et les reprenants. Il n’y a pas assez de gens désireux de reprendre une entreprise. À peine le quart des gens songe à racheter quelque chose », a-t-il confié.

Tout au cours de son allocution d’une cinquantaine de minutes, Charles Milliard a pris soin également de répondre aux questions qui lui ont été adressées et qui feront l’objet d’un autre papier.