Cellulaire au volant : amendes plus salées et suspension du permis de conduire

Amendes salées et suspension du permis de conduire : Québec prend les grands moyens pour tenter d’éliminer les distractions au volant causées par les appareils électroniques.

Le ministre des Transports, André Fortin, a présenté vendredi le très attendu projet de loi 165, qui réforme le Code de la sécurité routière. La dernière grande refonte de ce code remonte à 1986.

Depuis, un million de voitures se sont ajoutées sur le réseau routier du Québec. L’évolution des nouvelles technologies est problématique; le tiers des accidents mortels est actuellement attribuable à la distraction au volant.

Québec propose d’augmenter les amendes (actuellement de 80 $ à 100 $) à 300 $ à 600 $ pour ceux qui lisent ou envoient des messages texte sur leur cellulaire pendant qu’ils conduisent. La mesure touche également les écrans tels que les tablettes.

Elle serait accompagnée d’une suspension du permis de conduire de trois jours dès la première récidive, de sept jours à la deuxième récidive et de 30 jours à la troisième récidive ou plus. Il n’y aurait aucune saisie de téléphone cellulaire.

Le projet de loi 165 propose également d’avancer au 1er décembre la date limite pour l’installation des pneus d’hiver, en raison notamment des conditions hivernales hâtives observées dans plusieurs régions. La loi exige actuellement de le faire avant le 15 décembre.

Pour les cyclistes, Québec élargirait entre autres l’application du corridor de sécurité de 1,5 mètre lorsque la vitesse affichée est supérieure à 50 km/h.

Les apprentis conducteurs auraient quant à eux un couvre-feu (interdiction de conduire entre minuit et 5 h du matin), tandis que les titulaires d’un permis probatoire, âgés de 19 et moins, ne pourraient transporter qu’un seul jeune dans ces heures pendant les six mois suivant la délivrance de leur permis.

Par ailleurs, le gouvernement propose d’imposer un antidémarreur éthylométrique à vie aux récidivistes de l’alcool au volant. Cette mesure vise toute personne faisant l’objet d’une deuxième déclaration de culpabilité criminelle en matière de conduite avec facultés affaiblies, dans les 10 dernières années.

Le projet de loi sera soumis à des consultations à l’Assemblée nationale en 2018.