Ce qui compte pour Hugo Girard, donner le meilleur de soi!

Le colosse Hugo Girard, ex-champion du monde des hommes forts, a parlé de son expérience et des principaux ingrédients de son succès aux  175 participants et participantes au Souper des personnalités de la Fondation de l’Ermitage, mercredi soir, à Victoriaville.

Sa conférence s’intitulant «La force du dépassement», cette figure bien connue, animateur d’émissions de télé, a entretenu l’auditoire pendant une heure, estimant important «de partager un message pour aider les gens à prendre conscience de leur capacité et à exploiter leur plein potentiel».

Natif d’un petit village pas si éloigné de Baie-Comeau, Hugo Girard a voulu, dès l’âge de 12 ans, devenir l’homme le plus fort au monde après avoir vu une compétition à la télévision. «C’est important d’avoir de l’ambition et des rêves. C’était une façon pour moi de m’accrocher à quelque chose et d’avancer. J’ai commencé ainsi à me structurer», a-t-il relaté.

Pour parvenir à ses fins, pour se procurer les équipements, Hugo Girard a dû se prendre en main et travailler.

Mais tout n’a pas été facile. «Je n’ai jamais été comme les autres, fait-il remarquer. Je pesais 265 livres à 15 ans et 300 livres à 18 ans. J’aurais voulu être comme les autres, avoir des amis et faire des activités comme les autres.»

Puis, à un moment, Hugo Girard a fini par s’accepter. Et alors, les choses ont commencé à changer.

L’homme fort a su développer une force de caractère et une façon de faire. «Je suis structuré. Je me fais un plan et je le suis. Être structuré m’amène à faire ce que je dois faire et les résultats viennent. J’ai appris également à mettre l’accent sur les éléments que je peux contrôler. En agissant ainsi, ça s’est mis à mieux aller. Je me suis mis à être bon», a confié celui qui a été policier à Gatineau entre 1998 et 2004.

L’athlète vivra sa première compétition importante au Maroc en 1998. «J’ai terminé 10e au monde. J’ai alors compris qu’un jour, je deviendrais champion du monde», a-t-il souligné.

Et ce rêve, il l’a réalisé quelques années plus tard, en 2002. Cet honneur, a-t-il dit, ne l’a pas fait sauter de joie. «J’analysais les épreuves en pensant que j’aurais pu faire mieux. J’ai compris alors que l’important n’est pas de gagner, mais de donner le meilleur de soi. J’ai compris aussi que j’avais la capacité et la force de faire n’importe quoi dans la vie si j’étais prêt à travailler, à mettre les efforts nécessaires.»

Enfant, Hugo Girard voulait être le plus fort. «Maintenant, c’est d’être le meilleur de moi.»

Au fil des ans, Hugo Girard a appris que le succès ne venait pas seul, qu’il fallait que cela vienne de lui. «J’ai compris que nous sommes récompensés en fonction de l’effort qu’on déploie. La différence, entre ordinaire et extraordinaire, c’est l’extra que tu fais, a-t-il signalé. En faisant plus d’extra, les choses se mettent à changer. Cela m’a permis de percer chez les hommes forts.»

S’il n’a certes pas ménagé l’entraînement, ce qu’il fait toujours à raison de six jours par semaine, Hugo Girard porte une attention à son alimentation. «J’ai compris que si je m’alimente bien, je me sens mieux, j’ai plus d’énergie, je suis moins malade, j’ai une meilleure résistance au stress. Bref, je suis plus performant», a-t-il confié, ajoutant qu’il mangeait environ sept fois par jour. «Comme un gros bébé de 300 livres, je mange aux trois heures!»

La recette du succès pour Hugo Girard se résume assez bien : concevoir un objectif et croire en ses capacités. «Il  est important de savoir ce qu’on veut et s’y préparer également pour ne pas passer à côté des opportunités qui peuvent se présenter.»

Bien sûr, tous ne peuvent devenir les plus forts de la planète. «Mais tout le monde a le potentiel d’être le plus fort qu’il peut», fait-il remarquer.

Quant aux échecs, ils permettent de grandir. «On apprend davantage dans l’échec que dans la victoire. On apprend à se relever, à faire face aux trucs à améliorer», a expliqué l’homme fort.

Comme parent, Hugo Girard dit aider son garçon à développer ses aptitudes, sa force de caractère, à prendre confiance en lui pour qu’il soit en mesure de s’améliorer et de se réaliser.

Le solide gaillard, malgré la retraite des compétitions, considère important de poursuivre l’entraînement. «J’en ai besoin pour bien fonctionner, je me sens mieux dans ma peau, dans ma tête. Et puis, j’ai passé ma vie en forme et à promouvoir l’activité physique», a fait valoir Hugo Girard, désireux de vieillir en santé pour bien apprécier la vie.

Et pour continuer aussi tous ses projets. En plus de ses émissions de télé, de son rôle d’ambassadeur pour BMR, il mijote un livre de croissance personnelle qui devrait sortir en novembre 2018.

Hugo Girard soutient également diverses causes. «La vie a été bonne pour moi. C’est important de redonner, d’aider les autres à améliorer leur sort.»