Cascades fin prête pour la vaccination

Tout est en place chez Cascades à Kingsey Falls pour entreprendre la vaccination en entreprise contre la COVID-19. L’opération prendra son envol en début de semaine pour une période d’au moins trois mois.  

Mercredi avant-midi, Cascades a organisé pour les médias une visite des installations à même son Centre des services partagés Laurent-Lemaire au 412, boulevard Marie-Victorin.

Pour l’occasion, le président et chef de la direction de Cascades, Mario Plourde, était accompagné du médecin-conseil de l’entreprise, le Dr José Rivas et de la chargée de projet Mélanie Bouffard, la responsable du centre de vaccination.

«Nous sommes prêts, a assuré Mario Plourde, d’entrée de jeu. On a la capacité de recevoir 400 personnes par jour. Nous nous sommes engagés, pour une période de trois mois, à vacciner 15 000 personnes. Mais tout dépendra des besoins et de la capacité à obtenir les vaccins.»

Le centre de vaccination de Cascades a été réalisé en collaboration avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ). «Nous suivons les règles que le CIUSSS MCQ nous a données», a expliqué le président et chef de la direction de Cascades.

Pour Mario Plourde, il était naturel que l’entreprise lève la main et participe à cet effort collectif. «On est bien content. Ça fait partie de notre façon d’être. Dès le début de la pandémie, a-t-il souligné, nos entreprises ont été reconnues comme essentielles. On devait continuer nos opérations et amener nos employés dans les usines. On a mis, dès le départ, des  mesures sanitaires importantes. Donc, pour nous, l’exercice de vaccination se veut le prolongement de cet effort pour aider la population à pouvoir sortir de la pandémie. C’est notre façon de contribuer à la santé de la communauté.»

Avec 13 postes de vaccination, Cascades peut accueillir quotidiennement 400 personnes. (Photo www.lanouvelle.net)

Il faut dire aussi que Cascades a l’habitude de vacciner. «Chaque année, on vaccine pour l’influenza. On a donc déjà l’expertise. Voilà pourquoi aussi nous nous sommes portés volontaires», a ajouté M. Plourde.

Le centre de vaccination de Cascades comptera sur un personnel composé d’une soixantaine de personnes sur place en permanence entre 8 h et 17 h. «La moitié sera constituée de médecins et d’infirmières pour administrer le vaccin  alors que des bénévoles composeront l’autre moitié pour supporter les gens», a fait savoir Mario Plourde.

Parmi le personnel médical, Cascades fait appel, non seulement à ses médecins et infirmières, mais en embauche d’autres pour la vaccination. Ce ne sont donc pas des employés du CIUSSS MCQ, a signalé le Dr Rivas. «Nous allons administrer le vaccin Pfizer, nous a-t-on dit. Mais cela peut changer. Nous suivons les indications du ministère de la Santé», a précisé le médecin.

Le centre de vaccination de Cascades accueillera, non seulement des employés, mais aussi la population en général. Et bien sûr, on respectera l’ordre de vaccination édicté par la santé publique.

Le président et chef de la direction de Cascades souhaite que les employés de l’entreprise se fassent vacciner. D’ailleurs, elle leur propose une montre comme incitatif ou récompense pour le faire. «Cascades possède des usines partout en Amérique du Nord. On emploie quelque 10 000 personnes, dont 2000 ici dans la région (Kingsey Falls, Victoriaville, Drummondville), a-t-il confié. Ce sont des employés qu’on souhaite vacciner, mais aussi l’ensemble de la population. On dépend des indications du ministère de la Santé. On vaccinera la population au fur et à mesure que le ministère nous fournira les doses.»

«On est chanceux»

Le Dr José Rivas, médecin-conseil de Cascades (Photo www.lanouvelle.net)

Cascades a réussi, malgré la pandémie, à bien tirer son épingle du jeu. «On se trouve très chanceux. Il est vrai qu’au départ, on a mis en place des mesures très robustes : port du masque, distanciation et lavage de mains. Un protocole a aussi été établi pour la désinfection des postes de travail dans les bureaux et les usines pour s’assurer d’un milieu sanitaire propre pour les employés», a exposé Mario Plourde.

Ces mesures ont fonctionné. Cascades a certes recensé certains cas, mais l’entreprise n’a pas fait face à d’éclosions importantes. «On s’en est bien tiré. On n’a pas été contraint de cesser nos opérations», a signalé le président et chef de la direction.

Par ailleurs, les espaces tout neufs, qui ont permis le déploiement du centre de vaccination, n’ont presque pas été utilisés puisqu’ils ont été ouverts pendant la pandémie alors que le personnel évoluait en télétravail.

Cette façon de faire, d’ailleurs, devrait perdurer dans une certaine mesure, a noté Mario Plourde. «Nous allons nous adapter, le monde a changé. La pandémie, a-t-il dit, nous a amenés à réfléchir. On s’aperçoit que plusieurs tâches peuvent être exécutées à distance.»

Le président et chef de la direction fait valoir qu’il en est mieux ainsi pour certains avec des déplacements moins fréquents. «C’est aussi plus facile pour les familles. Ce qu’on souhaiterait peut-être, c’est d’avoir sur rotation 50% des gens en télétravail. On veut quand même réussir à voir les gens, à être capable de leur parler, être à proximité. On veut garder la culture de l’entreprise. Cela ne se fait pas en télétravail», a-t-il observé.

Les entreprises, croit Mario Plourde, doivent saisir cette opportunité du télétravail. «Pour nous, on n’a rien perdu. Nos opérations ont été maintenues. Le télétravail se veut une façon différente de faire les choses. Ce qu’on veut faire aujourd’hui, c’est capitaliser là-dessus. C’est d’essayer d’en faire plus, d’accommoder les gens, car aujourd’hui, les personnes veulent avoir de la flexibilité», a-t-il conclu.