Campagne de Noël 2014 : nourrir le corps et l’espoir

L’année a de nouveau fait un tour complet du calendrier et nous ramène aujourd’hui à deux pas du temps des fêtes. Cette période intense d’excitation, de chaleur et de réjouissances comporte aussi, pour de nombreuses familles, l’appréhension de toutes les dépenses qui viennent avec.

La période de Noël se transforme en un temps de grands tourments parce que leur budget familial ne permettra pas de faire face à l’immense charge financière qui s’engouffre comme une bourrasque dans le portefeuille. Avec la forte hausse des prix des aliments qu’on voit s’afficher chaque semaine sur le coupon de caisse de l’épicerie et l’augmentation constante des coûts des services publics et des biens de consommation, la facture de Noël 2014 s’annonce particulièrement gourmande.

La pauvreté

Une situation bien réelle pour des milliers de gens dans les Bois-Francs. Le seuil de la pauvreté est un rivage sur lequel s’échouent maintenant de plus en plus de familles à revenus moyens.

Les paniers de Noël. L’alternative temporaire, mais combien nécessaire pour laquelle, chaque année, la Sécurité alimentaire, le Noël du Pauvre et le Club Lions joignent leurs efforts pour aider les ménages en situation de pauvreté à traverser ce passage à hauts risques financiers. On y mobilise des dizaines de bénévoles, recueille plusieurs milliers de dollars et réunit des montagnes de denrées alimentaires pour redonner à ceux et celles qui ont du mal à mettre de la nourriture sur la table.

Mobilisation et générosité

La Campagne de Noël 2014 s’inscrit encore une fois dans cette idée toute simple qu’en se réunissant ensemble, tous autant que nous sommes, on peut former un filet suffisamment fort pour qu’il empêche les gens de tomber encore plus bas et d’avoir encore plus de mal à s’en sortir.

Virginie Bonura : savoir tisser ce filet

La région des Bois-Francs ne manque pas de personnes impliquées et d’organisations collectives engagées. Il y a tant de choses à faire, les routes des uns et celle des autres se croisent et finissent par tisser une trame solide d’entraide et de solidarité. Les organisateurs de la Campagne de Noël 2014 peuvent compter sur l’appui de Virginie Bonura.

La nouvelle présidente d’honneur, pour la Campagne de Noël 2014, est copropriétaire et directrice de la Clinique Physio-Santé. Elle assure présentement la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs – Érable alors qu’elle y siège comme administratrice depuis 2011.

Sa participation au sein d’organismes variés prend aussi d’autres teintes alors qu’elle a mené la destinée des Femmes de carrières pendant plusieurs années, qu’elle agit à titre d’ambassadrice des Tigres de Victoriaville et qu’elle est engagée au sein du conseil d’administration de Répit-jeunesse.

Mettre en place l’offre de paniers de Noël

785. C’est le nombre de ménages différents qui pourraient solliciter le Noël du pauvre, le Club Lions et la Sécurité alimentaire afin d’obtenir un panier de Noël.

Il nous faut être prêts pour faire face à chacune des demandes et, de par son rôle de guichet unique des inscriptions, la Sécurité alimentaire a commencé à rencontrer les familles des municipalités de Victoriaville et de Saint-Christophe-d’Arthabaska afin de vérifier leur admissibilité à recevoir un panier. Durant tout le mois de novembre, période réservée aux inscriptions, l’activité sera soutenue et très intense. Il n’est jamais facile pour quiconque, surtout une première fois, de se présenter, dépourvu, afin de demander de l’aide pour nourrir sa famille à Noël. Heureusement, ce travail d’accueil, que la Sécurité alimentaire connaît bien, est effectué avec empathie et respect.

La Sécurité alimentaire applique les critères mis de l’avant par le Club Lions et le Noël du pauvre qui, eux, livreront leurs paniers à domicile. Ces critères, bien objectifs – famille ou parent monoparental avec enfant, résident à Victoriaville ou Saint-Christophe-d’Arthabaska, sans être en HLM ou en logement subvention – sont vérifiés en se basant les documents écrits et à jour (preuves de revenu familial, preuve de résidence).

La livraison des paniers par le Noël du Pauvre (120 paniers) et le Club Lions (140 paniers) aura lieu le dimanche 21 décembre. Ces deux organisations, entièrement bénévoles, qui reçoivent aussi un appui organisationnel et financier de la Caisse Desjardins des Bois-Francs, regroupent chaque année des dizaines de personnes volontaires qui ne craignent ni les longues heures de travail, ni la pluie, la neige et le froid pour préparer et livrer les boites d’aliments.

La Sécurité alimentaire remettra elle aussi ses paniers de Noël (525 paniers), mais cette fois aux couples et aux colocataires sans enfants, aux familles vivant en HLM et aux personnes seules, et ce, entre le 15 et le 24 décembre lors des distributions alimentaires régulières.

Quant aux communautés rurales à l’extérieur de Victoriaville et Saint-Christophe-d’Arthabaska, des comités locaux de bénévoles s’activent eux aussi pour remettre à leurs concitoyens des paniers de Noël et, ainsi, les aider à passer à travers Noël.

Des collectes pour remplir ces paniers de Noël

C’est par les dons que nos trois organismes arrivent à confectionner tous ces paniers généreusement remplis. Pour y arriver, chacun de nous initie ses propres activités de collectes et n’hésite pas à reprendre celles qui lui ont donné le plus de succès : souper spaghetti, activité de cinéma familial, grande guignolée, sollicitation dans les épiceries, collectes de denrées dans les événements culturels et sportifs, etc. Toutes les occasions qui favoriseront la récolte des dons figureront au calendrier d’ici la fin décembre.

Les objectifs de la Sécurité alimentaire : 60 000 $ en argent et 12 000 kg en denrées

La Sécurité alimentaire a augmenté sa cible financière en 2014 avec 60 000 $ à recueillir dans le public, durant la Grande guignolée, lors des collectes spéciales, des fêtes de bureaux et sous toutes les formes que prendront les dons qui seront faits.

Ces sommes, elles servent à plusieurs choses, mais c’est d’abord et toujours pour répondre le plus adéquatement aux besoins des gens qui fréquentent la Sécurité alimentaire : augmentation du budget consacré aux achats de nourriture, propositions d’activités leur permettant de s’aider, eux-mêmes, à subvenir à leurs besoins alimentaires et démarches en concertation, dans la région, pour élargir nos sources d’approvisionnement.

La Sécurité alimentaire est très active dans le temps des fêtes … et continue de l’être après. La pauvreté est encore là et la faim aussi. Si elle remet plus de 500 paniers durant les deux semaines entourant Noël, elle en donne bien au-delà de 10 000 au cours de toute l’année.

Tous les dons faits à la Sécurité alimentaire l’aident à jouer un rôle plus complet, où l’aide proposée sera plus étendue et plus durable. Notre rôle en est un d’accueil et de soutien, d’accompagnement, de recherche de solutions et d’encouragements.

Un rôle fraternel pour les familles, les femmes, les hommes et les enfants, pour les personnes qui sont seules, pour ceux qui ont de la misère, qui veulent être vus et entendus.

La faim, on la sent d’abord dans l’estomac. Mais cette faim se trouve aussi, trop souvent, dans le cœur des plus mal pris.