Budget fédéral : Justin Trudeau refile sa facture aux générations futures

Le député de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, déplore que le budget fédéral 2018, déposé mardi à la Chambre des communes du Canada, soit une fois de plus signé à l’encre rouge. La dette nationale sera augmentée de plus de 18 milliards $ au cours de la prochaine année.

«C’est trois fois plus élevé que la promesse des Libéraux lors des élections. Non seulement minent-ils la confiance de la population en brisant promesse par-dessus promesse, ils ne semblent pas comprendre qu’ils lèguent un lourd déficit à nos enfants et petits-enfants, qui devront payer la facture. Tôt ou tard, il faudra rembourser l’argent qu’on emprunte», a-t-il indiqué.

Le lieutenant politique du Québec pour le Parti conservateur du Canada estime que le contexte économique mondial actuel était propice à un équilibre budgétaire. «On est loin de la crise économique de 2009, où le gouvernement avait dû prendre des mesures pour stimuler l’économie. Celle-ci se porte bien actuellement. On vient de rater une belle occasion de redresser les finances publiques en prévision de temps plus difficiles. Si la croissance économique canadienne ralentit, ce sera un véritable fiasco. Il est injustifié et irresponsable de prendre autant de risques», a-t-il poursuivi.

Alain Rayes s’inquiète de voir que le ministre des Finances ne propose aucun plan de retour à l’équilibre budgétaire. «Tout ce que l’on sait, c’est qu’au moins 80 milliards $ seront ajoutés à la dette nationale au cours des cinq prochaines années», a-t-il dit.

Le député de Richmond-Arthabaska a constaté plusieurs aberrations dans ce budget. Il fait remarquer l’absence de plan d’action en lien avec la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). «Tous les jours, plus de 2 milliards $ transitent entre le Canada et les États-Unis. L’ALÉNA est notre plus important accord économique. Malheureusement, on a toutes les raisons de croire que la renégociation ne se déroule pas très bien, et ce, malgré l’énergie qui est déployée dans ce dossier. Il aurait été nécessaire d’avoir un chapitre complet sur ce sujet. Sur 423 pages, moins d’une page est consacrée à l’ALÉNA. Aucun montant n’y a été alloué. Rien n’est prévu si jamais l’accord tombe ou si le Canada doit faire des compromis. Ça illustre bien à quel point les enjeux économiques ne préoccupent pas réellement le gouvernement libéral», a-t-il soulevé.

Alain Rayes déplore également que les régions aient une fois de plus été oubliées par Justin Trudeau. «Seulement 100 millions sur cinq ans seront consacrés pour l’accès à Internet dans les régions. C’est à peu près ce que cela coûte pour avoir la fibre optique dans une seule MRC, a-t-il ajouté. Il n’y a aucune mesure en lien avec l’agriculture, l’agroalimentaire ou l’industrie du bois d’œuvre, notamment. Il s’agit pourtant de secteurs très importants de notre économie. Ils ont besoin du soutien du gouvernement. L’absence d’appui financier important pour le train à grande fréquence montre à quel point le ministre Marc Garneau ne croit pas en ce projet», a enchaîné Alain Rayes.

Enfin, le lieutenant politique du Québec observe une autre preuve d’ingérence flagrante du gouvernement libéral dans le champ de compétences des provinces avec le projet d’assurance-médicaments national.

Le député de Richmond-Arthabaska n’est pas le seul à être déçu du budget. Le Conseil du patronat du Québec a dit qu’il n’y a «aucune mesure susceptible de répondre à la réforme fiscale sans précédent des États-Unis afin de maintenir la compétitivité du système fiscal canadien» alors que la Fédération des chambres de commerce du Québec le qualifie de «négligent pour les finances publiques». La Fédération québécoise des municipalités, l’Union des municipalités du Québec et la Fédération canadienne des municipalités se sont dites déçues du budget. «La plupart des organismes et analystes partagent le même avis. Ce budget est une vive déception pour la majorité. Depuis 2015, plus de 80% des Canadiens paient plus de taxes et d’impôts. Justin Trudeau appauvrit et endette la majorité de la population. C’est inacceptable», a conclu Alain Rayes.