Budget 2024 : le gouvernement continue à ignorer les besoins des chômeurs 

Le Regroupement des Sans-Emploi de Victoriaville (RSE) et le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) dénoncent l’attitude méprisante du gouvernement libéral à l’égard des chômeurs et des chômeuses. 

Outre la prolongation de mesures temporaires de soutien pour les travailleurs et les travailleuses de l’industrie saisonnière, il n’y a rien dans le budget 2024 assurant un répit pour les milliers de Canadiens qui se retrouvent chaque année sans emploi et qui ne reçoivent pas, ou souvent trop peu, d’aide gouvernementale. 

Pourtant, les groupes de défense des chômeurs et des chômeuses et les syndicats ont tous répondu à l’appel du gouvernement fédéral en énonçant, d’une même voix, des recommandations en vue du budget 2024. Le RSE ne peut comprendre que ces recommandations soient restées sans réponse et qu’elles soient maintenant complètement absentes du budget.

« À la demande du ministre, nous avons présenté nos trois priorités pour le budget 2024 : améliorer l’accessibilité au régime, faire cesser la discrimination envers les femmes afin qu’elles ne perdent pas le droit au chômage en cas de maternité et adapter le régime aux réalités régionales qui dépendent de l’industrie saisonnière. 

Aucune de ces recommandations n’a été incluse dans le budget. Le régime d’assurance-chômage canadien est désuet et c’est inadmissible que le gouvernement continue d’ignorer de la sorte les groupes de défenses des droits des chômeurs et des chômeuses », s’indigne Lucie Forand, directrice du RSE. 

Les solutions pour permettre aux travailleurs et aux travailleuses de traverser les périodes sans emploi en toute dignité sont connues et réclamées par le MASSE et ses membres depuis des années : le gouvernement possède tous les outils pour améliorer l’accessibilité au régime. Nos revendications sont claires : la mise en place d’un critère unique d’admissibilité à l’assurance-chômage fixé à 350 heures, le droit à un plancher minimum de 35 semaines de prestations, un taux de prestations d’au moins 70% basé sur les 12 meilleures semaines de travail et un régime d’assurance-chômage qui ne discrimine pas les femmes. 

Il est temps que le régime redevienne une assurance lors des périodes de chômage et qu’elle cesse d’être un outil de contrôle à l’emploi.