Bloc québécois : démissions en douce et en bloc

VICTORIAVILLE. Officieusement, il n’existe plus d’Association du Bloc québécois dans la circonscription de Richmond-Arthabaska. Tous les membres de son exécutif, présidé par Mathieu Garneau, ont démissionné… en douce et en bloc. La décision s’est prise le 19 décembre dernier.

«On ne voulait pas faire de vagues», précise M. Garneau.

Il dit qu’il était clair depuis longtemps que l’Association, telle qu’on la connaissait ici, ne survivrait pas à la décision du député André Bellavance de quitter le Bloc québécois.

«On était tous proches d’André», précise M. Garneau, évoquant entre autres la présence de son père, Lionel Bellavance, au sein de l’exécutif.

Plus d’association bloquiste… encore moins de candidat en vue lors du prochain scrutin fédéral, admet-il. «Et selon Le Devoir de ce matin, il semble que notre situation soit plutôt généralisée», observe-t-il.

M. Garneau répond que la décision d’André de quitter le Bloc québécois le 25 août dernier, l’avait plus ou moins surpris. «Ce qui ne m’a pas surpris, c’est qu’il s’engage à terminer son mandat de député. C’est André, ça.»

Pour le reste, et parlant en son nom personnel, Mathieu Garneau se désole de l’orientation qu’a prise le Bloc québécois de Mario Beaulieu.

Il admet qu’il a failli se faire moins discret lorsque le nouveau chef, commentant le départ d’André Bellavance, a déclaré que «ceux qui ont décidé de baisser les bras ne seront plus là pour nous ralentir». «Cette petite phrase-là… je ne l’ai pas appréciée du tout. André avait pourtant pris le temps d’écouter, d’assister à des rencontres, avant de prendre la décision de partir!»

Lorsqu’on lui demande s’il croit en l’avenir du Bloc, l’ex-président répond «oh boy! Non, pas dans son orientation et sa forme actuelles», précise-t-il.

Sans exécutif, l’Association sera bientôt dissoute, l’argent de ses coffres ayant été remis au palier national. Il faudra la recréer si tel est le vœu des membres.

N’ayant plus d’intérêt et de motivation pour le Bloc québécois, Mathieu Garneau a canalisé son énergie militante du côté de la campagne à la chefferie du Parti québécois, soutenant le candidat Pierre Karl Péladeau.