Berce du Caucase : la vigilance demeure de mise 

COPERNIC poursuit la lutte contre la berce du Caucase pour une sixième année consécutive dans le bassin versant de la rivière Nicolet. La présence de cette plante exotique envahissante est en diminution dans les colonies prises en charge, signe que la lutte s’avère concluante. L’organisme tient tout de même à rappeler aux citoyens d’être prudents et de signaler sa présence pour s’assurer d’éradiquer cette espèce exotique envahissante dangereuse pour la santé humaine. 

L’importance de signaler la présence de berce du Caucase 

« Il faut être vigilant face à cette plante », insiste Marie-Claire Gironne, coordonnatrice de projets à COPERNIC. Une toxine sécrétée par la berce du Caucase détruit la protection de la peau contre les rayons UV naturels et artificiels. La sève étant incolore et indolore, il faut rester prudent et éviter tout contact avec la plante. Sinon, elle peut causer des brûlures sévères, allant jusqu’au deuxième et troisième degré. 

« Si vous soupçonnez la présence de berce du Caucase, envoyez-nous l’emplacement et quelques photos », précise Mme Gironne. Les signalements peuvent être envoyés à berce@copernicinfo.qc.ca. Les photos permettront de confirmer rapidement la présence de l’espèce. Les municipalités concernées seront avisées afin de prendre les précautions nécessaires pour protéger les citoyens et pour éviter la propagation de la berce du Caucase. Chaque plant de cette espèce produit jusqu’à 20 000 graines qui peuvent rester au sol plusieurs années avant de pousser, d’où l’importance de signaler sa présence. 

Plusieurs colonies traitées avec succès 

COPERNIC, qui offre ses services d’éradication sur l’ensemble de sa zone de gestion, travaille sur plusieurs colonies. Les efforts déployés au cours des cinq dernières années permettent de constater une nette amélioration de la situation. En effet, la prise en charge de colonies situées à Saint-Fortunat, à Sainte-Hélène-de-Chester et à Saint-Norbert-d’Arthabaska permet aux intervenants d’observer une réduction massive du nombre de plants année après année. « On parvient à contrôler les colonies sur lesquelles on travaille, ce qui est déjà une victoire en soi, mais la lutte est un effort continu sur plusieurs années », assure Mme Gironne. 

L’étendue de l’envahissement encore méconnue 

Cette année, COPERNIC consignera tous les signalements reçus afin d’avoir un portrait de la situation et de convaincre des partenaires d’agir, en prenant en compte particulièrement les berges de la rivière Nicolet et des cours d’eau qui s’y jettent. Ils sont des vecteurs importants de propagation puisqu’une graine peut facilement voyager plusieurs kilomètres dans l’eau avant de se déposer et de donner naissance à une nouvelle colonie. Les données récoltées et les signalements citoyens permettront de mieux connaître le portrait de l’envahissement à l’échelle du bassin versant de la rivière Nicolet, un territoire de plus de 3600 km2. L’organisme sera alors en mesure de proposer un plan d’action sur plusieurs années afin d’éradiquer la berce du Caucase. 

Une campagne de détection réalisée en partenariat avec le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) en 2020 a permis de confirmer l’envahissement des berges de la rivière Nicolet, de Ham-Nord jusqu’à Victoriaville. Depuis, d’autres plants de berce du Caucase ont été identifiés dans les secteurs de Saint-Martyrs-Canadiens, Saint-Valère et Saint-Samuel, entre autres, dans des fossés routiers. 

À propos de COPERNIC 

Rappelons que l’organisme de concertation pour l’eau des bassins versants de la rivière Nicolet (COPERNIC) est un organisme sans but lucratif de concertation et de mobilisation voué, d’une part, à la protection et à la restauration de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques de la zone des bassins versants de la rivière Nicolet et, d’autre part, au maintien de la pérennité de la ressource EAU. Cela se fait par une approche de gestion intégrée de l’eau par bassin versant et l’élaboration, la promotion et le suivi de la mise en oeuvre d’un Plan directeur de l’eau (PDE). L’accompagnement vers l’action domine le partenariat avec les usagers et intervenants en vertu de la valeur primordiale de l’eau comme bien commun inaliénable, et des valeurs d’ouverture et de collaboration.