Belle réussite du souper-spectacle pour le Fonds Mathieu-Lefebvre

« Nous sommes hyper satisfaits, tout s’est bien déroulé. Nous sommes vraiment fiers et reconnaissants », a confié René Lefebvre au sujet du souper-spectacle tenu, le samedi 13 avril, au Pavillon Arthabaska à Victoriaville. En effet, pas moins 240 personnes, dont plus de 200 pour le souper-spectacle, ont participé à l’événement qui a permis une récolte de plus de 20 300 $ pour le Fonds Mathieu-Lefebvre de la Fondation InterVal.

« Le Pavillon Arthabaska a vibré d’émotions, de chaleur humaine, d’amour, d’amitié, de fraternité, d’ambiance festive avec des musiques joviales et entraînantes », a exprimé René Lefebvre, le père de Mathieu, ce jeune homme décédé en 2011,

C’est toute la famille Lefebvre (René, sa conjointe Jocelyne Bilodeau et leurs deux filles Sandra et Betsie) qui a organisé la soirée. « C’est important pour nous de faire connaître la Fondation InterVal afin que les gens sachent pourquoi ils donnent », a précisé René.

Différents témoignages ont été entendus au cours de la soirée, dont celui de René et Jocelyne qui ont fait connaître la motivation de la famille à lancer le Fonds Mathieu-Lefebvre.

Ils ont présenté leur fils Mathieu, « un jeune homme brillant, intelligent, beau, charmeur et qui était pompier pour sauver des vies ».

À l’âge de 20 ans, malheureusement, un grave accident de la route vient tout chambouler. Brisé de la tête aux pieds, Mathieu a été hospitalisé pendant plusieurs semaines à Trois-Rivières et il a passé un mois en réadaptation dans un centre InterVal en sol trifluvien. « De retour à la maison, a relaté son père, il a livré un combat incroyable avec les intervenants du centre de réadaptation de Victoriaville et nous, sa famille, pour se reconstruire et trouver un nouveau sens à sa vie. Mais la douleur intérieure et le désespoir profond de ne pouvoir retrouver sa vie d’avant ont malheureusement pris le dessus. Et c’est le 22 juin 2011 qu’il a mis fin à ses souffrances. »

En mémoire de Mathieu, pour se souvenir « que tout combat a besoin d’aide », sa famille a décidé de créer le Fonds Mathieu-Lefebvre et de s’associer à la Fondation InterVal. « Nous souhaitons apporter notre aide à ceux qui, comme Mathieu, auront peut-être un jour besoin de ces mêmes soins, et par le fait même, soutenir le personnel en leur procurant des équipements nécessaires à la rééducation des patients », a expliqué René Lefebve.

Une vidéo, réalisée par Betsie et présentant un montage photos, a été présentée lors de la soirée. Une vidéo sur laquelle on peut entendre Mathieu interpréter sa chanson intitulée Ma vie.

L’autre sœur de Mathieu, Sandra, a monté sur scène pour l’interprétation d’une chanson punk rock après avoir livré un message d’espoir et de gratitude.

D’autres ont aussi pris la parole. Président de la Fondation InterVal du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), Patrick Théorêt, thérapeute lui-même, a présenté les rôles, les services, les aides et le soutien offerts aux bénéficiaires.

Kinésiologue au centre de réadaptation InterVal de Victoriaville, Michel Beaudet, pour sa part, a expliqué le genre de soins et besoins pour offrir de meilleurs moyens destinés à remettre en fonction des gens brisés par des accidents de la route, de travail ou autres. « Il a fait le lien avec l’utilisation de certains équipements offerts ces dernières années par le Fonds Mathieu-Lefebvre », a précisé René Lefebvre.

Des histoires inspirantes ont aussi été entendues, dont celle de Jeffrey, un accidenté du travail lourdement blessé, présentant une limitation du langage et de l’ouïe, et ayant obtenu une jambe robotisée. « Son objectif premier était de faire les sucres à sa cabane, ce qu’il a pu faire ce printemps à la suite de longs traitements et exercices échelonnés sur plusieurs mois. Wow, fallait le voir! », s’est exclamé René.

Un père de famille a aussi témoigné de son fils, accusant un retard de langage, l’obligeant à réapprendre des gestes banals et à être suivi continuellement dans tout son parcours d’apprentissage chez InterVal. « Aujourd’hui, à 21 ans, rien n’y paraît, au grand bonheur de la famille », a confié René Lefebvre.

Les participants à la soirée, par ailleurs, ont pu danser sur la musique du groupe Les Mondays dont fait partie René à la batterie.