«Beaucoup d’histoires à raconter!»
VICTORIAVILLE. Pour qui veut arpenter le secteur patrimonial d’Arthabaska en bonne compagnie devra inscrire la date du 3 août à son agenda. Comme à l’habitude, Carmen Girouard en sera l’animatrice elle qui pourrait parler pendant des heures parce qu’il y a «beaucoup d’histoires à raconter!».
C’est la Ville de Victoriaville qui organise ces annuels circuits piétonniers, un dans le vieux Victoriaville, l’autre dans Arthabaska. Celui de Victoriaville avait lieu dimanche dernier.
Le dimanche 3 août, à compter de 10 heures, devant l’édifice Alcide-Fleury (841, boulevard des Bois-Francs Sud), Carmen Girouard attendra les participants prêts à marcher en sa compagnie pour remonter le boulevard des Bois-Francs Sud en direction de la rue Laurier. Le groupe empruntera la rue Laurier Ouest jusqu’à l’église Saint-Christophe-d’Arthabaska pour ensuite revenir vers la bibliothèque et s’attarder devant la maison du peintre Marc-Aurèle De Foy Suzor-Coté, une boucle d’environ deux heures et demie.
Carmen Girouard, membre de la Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville, se passionne pour l’histoire, la généalogie et la recherche depuis qu’aux Fêtes victoriennes, elle a personnifié Élizabeth Bergeron épouse de Calixte Leblanc, premier maître de poste d’Arthabaska. «J’ai dû me renseigner pour incarner mon personnage.»
Depuis près de 10 ans, elle anime ce circuit piétonnier, trimballant son cartable plein de notes et de vieilles photos et elle raconte. Il y a tant à dire sur l’histoire d’Arthabaska. À cause de la présence de Wilfrid Laurier. Sur la politique. Les tiraillements entre notables et clergé. Le rouge de l’enfer, le bleu du ciel. Sur la vie mondaine et les rumeurs d’une liaison qui aurait été plus que platonique entre Wilfrid Laurier et Émilie Barthe.
Carmen Girouard montre des photos de personnages, mais aussi de bâtiments. Tels qu’on les voyait jadis, parce que certains ont été transformés. Et d’autres ont carrément disparu.
Chaque année, le circuit s’enrichit d’informations, parce que la recherche a fait ressortir de nouveaux éléments, observe encore Mme Girouard.
«Ce qui me fait le plus plaisir, c’est d’apprendre quelque chose aux gens», dit-elle. Et, il arrive souvent, en retour, que parmi les participants se trouvent des descendants de ces Beauchesne ou Fleury qui résidaient dans le secteur et qui ajoutent leurs anecdotes.
La «clientèle» de ces randonnées se compose généralement de gens de plus de 40 ans, jamais des jeunes, observe Mme Girouard. Et ce sont des personnes des Bois-Francs.
Dimanche dernier, lors de la même activité organisée dans le vieux Victoriaville, une quinzaine de personnes ont été bien étonnées d’apprendre, entre autres, que le local des Scouts rue Monfette était, à l’origine, une prison militaire. C’était au temps de la Seconde Guerre mondiale, au temps où l’armée avait réquisitionné le Collège commercial de Victoriaville (devenu l’Ermitage par la suite) pour en faire une école d’aviation.
Les gens désireux d’entreprendre le circuit patrimonial d’Arthabaska avec Mme Girouard n’ont qu’à se joindre à elle le 3 août. L’activité est gratuite et n’est annulée que s’il y a orage.