AQDR : vague de démissions

C’est avec regret que nous, la présidente, le comité exécutif et deux membres du conseil d’administration, nous posons ce geste important et très lourd de conséquences. Après mûre réflexion, nous avons conclu que nous ne pouvons plus demeurer en poste par respect pour nous-mêmes, en raison de profonds conflits de valeurs et de dissidences marquées avec des membres du conseil d’administration.

Des décisions prises à la majorité des membres sont continuellement remises en cause. Plusieurs administrateurs ont vécu du dénigrement et de l’hostilité, ce qui a engendré un climat malsain et générateur de grand stress.

«L’organisation vit une grande fracture et le risque d’éclatement du Mouvement est énorme. Il n’est plus possible de continuer dans ces circonstances. Le climat est pénible et les positions se sont durcies. C’est pour cela que nous devons mettre un terme à notre engagement au sein du conseil d’administration de l’AQDR», affirme la présidente Judith Gagnon.

Les circonstances liées à la pandémie COVID-19 ont précipité les choses. Les tensions internes ont empiré au moment où nous avions le plus besoin de solidarité. Un manque d’éthique et de loyauté évident, des désaccords irréconciliables ont sonné le glas de ce conseil d’administration. Les administrateurs démissionnaires ont dit NON MERCI.

Soulignons aussi que c’est la première fois depuis l’origine du regroupement AQDR que nous retrouvions une présidence provenant de la grande région de Québec et des membres du comité exécutif de différentes régions : Saguenay-Lac-Saint-Jean, Bas-Saint-Laurent, Québec secteur Portneuf et Assomption. «Depuis six ans, à la tête de ce regroupement avec une petite structure administrative, nous avons fait de grandes choses : un cahier de revendications qui fait foi des actuels enjeux des aînés, des outils d’information très appréciés, des partenariats réussis notamment avec l’autorité des Marchés financiers, la Chaire de recherche Antoine-Turmel sur la protection juridique des aînés et l’Université Laval, ainsi que d’importants mémoires déposés en Commission parlementaire et de nombreuses collaborations avec le Secrétariat aux aînés du ministère de la Santé et des Services sociaux. »

De plus, l’AQDR a été un des premiers organismes à demander une Coalition des principaux groupes aînés en 2018. «J’ai toujours eu beaucoup de respect pour les organismes aînés qui travaillent fort à protéger les droits des personnes aînées et à améliorer leurs conditions de vie», souligne la présidente Judith Gagnon.

Tous les membres démissionnaires vont continuer d’œuvrer dans leurs sections respectives. Ils ont la cause des aînés à cœur et plus que jamais ils veulent travailler à faire avancer les choses. Il faut rappeler que les sections AQDR sont des compagnies sans but lucratif autonomes et sont totalement responsables de leur financement. Une majorité est financée pour la réalisation de leur mission par le Programme de soutien financier aux orientations gouvernementales en action communautaire et en action bénévole – Volet Promotion des droits. Chacune des AQDR a en ce sens signé un Protocole d’entente avec le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (Secrétariat à l’action communautaire autonome et aux initiatives sociales).

Les sous signés :
Judith Gagnon, présidente de l’AQDR Québec
Jean-Pierre Simard, président de l’AQDR Chicoutimi
René Bélanger, président de l’AQDR Rivière-du-Loup
Marcel Loyer, trésorier de l’AQDR Assomption
Deny Lépine, membre de l’AQDR Québec et trésorier de la Table de concertation des
personnes aînées de la Capitale-Nationale
Denys Coté, ex-président de l’AQDR Lévis
Réjean Thibault, président de l’AQDR Saint-Félicien.

À propos de l’AQDR

L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a pour mission principale la défense des droits des personnes retraitées et préretraitées. L’organisme compte plus de 24 000 membres retraités et préretraités regroupés dans 40 sections au Québec. Depuis plus de 40 ans, L’AQDR est présente dans la société québécoise.