Anciens combattants : les syndicats demandent de l’aide pour les vétérans

Les retards dans la prestation de services, les conditions de travail du personnel et les problèmes de santé mentale prennent de l’ampleur à Anciens combattants Canada, selon l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et le Syndicat des employés des Anciens Combattants (SEAC).

«Il y a beaucoup trop de vétérans qui attendent désespérément de recevoir les services de santé mentale dont ils ont besoin», a soutenu la présidente du syndicat des employés des Anciens combattants, Virginia Vaillancourt. Elle plaide pour l’aide aux vétérans et au personnel qui les accompagne pendant la retraite.

Le Syndicat des employés des Anciens combattants dit avoir mené deux sondages qui ont tous montré que leurs membres ne disposaient pas des ressources nécessaires pour aider les vétérans et leurs familles à obtenir un soutien en matière de santé mentale. Ils se sont aussi plaints des conditions de travail qui affectent leur santé.

Les syndicalistes ont expliqué que les retards dans la prestation de services essentiels aux vétérans étaient dus aux «charges de travail excessives, aux échéances serrées et à une myriade de processus et de systèmes informatisés incompatibles». Le président de l’AFPC, Chris Aylward, appelle le ministre des Anciens Combattants, Lawrence MacAulay, à trouver des solutions à long terme.

Solutions insuffisantes

«Même si le ministre MacAulay et les représentants d’Anciens combattants Canada ont eu des années pour régler les problèmes, tout ce qu’ils ont fait, c’est offrir des platitudes et des solutions de fortune. Les vétérans canadiens, de plus en plus nombreux, a-t-il poursuivi, ont des besoins complexes qui nécessitent notre soutien collectif.» L’Alliance de la fonction publique demande également au gouvernement de soutenir «adéquatement» leurs membres qui travaillent auprès des anciens combattants.

Elle dit avoir suggéré quelques pistes de solution dont une approche mixte pour régler les problèmes de santé mentale, une formation et un soutien supplémentaire en matière de santé mentale pour le personnel et un examen approfondi des programmes et des services.

Selon le ministère des Anciens Combattants, environ 8000 vétérans ont demandé des prestations d’invalidité au cours des trois premiers mois de la pandémie, soit environ la moitié du nombre habituel, sur un total cumulé de 40 000 demandes d’aide en attente de traitement. Plusieurs anciens combattants ont du mal à obtenir les documents nécessaires pour introduire une demande d’indemnité financière à cause de la COVID-19. Ils doivent par exemple avoir une évaluation médicale.

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