Anciennes serres Savoura : après les tomates, les fraises

DANVILLE. Le plan 1 des anciennes serres Savoura de Danville a trouvé preneur. La Frissonnante, spécialisée dans la fraise de serre, vient de s’y installer pour accroître sa production et répondre à la demande sans cesse grandissante.

Joël Lalancette est passionné d’horticulture et c’est par le biais de sa belle-famille qu’il a découvert les spécificités de la culture en serre. Il a par la suite fait appel à Simon Parent, propriétaire de Nova Fruit, une entreprise de Saint-Paul-d’Abbotsford spécialisée dans les plants de fraises, pour pouvoir offrir des fraises d’ici 365 jours par année. À eux deux, ils ont créé «La Frissonnante», qui opérait jusqu’à tout récemment son exploitation dans des serres appartenant à Rose Drummond. Mais la demande est si forte qu’ils n’ont eu d’autres choix que de trouver des serres plus spacieuses.

«Le plan 1 des anciennes Serres Savoura à Danville s’est alors libéré. Nous avons maintenant 28 000 mètres carrés de serres pour cultiver les fraises et faire de la recherche et du développement», déclare Joël Lalancette. Par le fait même, La Frissonnante devient la plus importante serre de production de fraises en Amérique. Mais cette production ne représente que 1,3% de toutes les fraises américaines importées au Québec.

La culture

Actuellement en pleine restructuration des lieux et de l’équipement, M. Lalancette précise toutefois que son équipe est prête à produire et que les premières fraises devraient être livrées d’ici la fin du mois. «Il a fallu moderniser et adapter le matériel. Tout le système de gestion de la culture est informatisé. Nous venons de changer le système de chauffage (à l’eau), la plomberie, nous avons presque tout refait», rappelle-t-il. L’entreprise embauche entre 20 et 25 employés qui sont à l’œuvre tous les jours.

Les plants de fraises arrivent de chez Nova Fruit pour ensuite être installés en serre. Pendant le processus de maturation du plant, plusieurs soins sont apportés par les employés. Les pesticides ne sont pas utilisés, la lutte aux insectes et aux maladies se fait de façon biologique.

«La culture n’est toutefois pas biologique», prévient M. Lalancette. Après sa cueillette manuelle, la fraise est simultanément emballée. Habituellement, elle se retrouve sur le marché moins de 24 heures après cette opération et sans subir des jours de transport.

Ça pousse…

La Frissonnante est actuellement distribuée dans toutes les épiceries Métro. Les entrepreneurs sont prêts à ouvrir d’autres marchés au Québec, mais aussi en Ontario, dans les Maritimes et dans le Nord-Est américain. Mais rien ne presse. «Nous allons prendre un an pour rentabiliser l’investissement de plus ou moins un million $ que nous venons de faire et nous verrons après», indique Joël Lalancette.