«Allons-nous être bâillonnés en négo comme pour le projet de loi 40?»

À l’instar de ce qui se fait ce matin à plusieurs endroits par la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), des enseignantes et enseignants mécontents, représentés par le Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs, ont installé une banderole géante sur le viaduc du boulevard Jutras Est pour signifier au gouvernement de François Legault qu’il avait été démasqué.

En effet, que ce soit avec le méprisant dépôt des demandes patronales ou avec l’inacceptable bâillon sur le projet de loi no 40, les enseignantes et enseignants du Québec ont découvert le vrai visage de François Legault et de Jean-François Roberge. Le premier ministre et le ministre de l’Éducation font d’ailleurs l’objet d’une caricature dans les journaux ce matin, et c’est cette caricature qui se retrouve sur des banderoles installées dans chaque région du Québec.

«On a tous entendu les beaux discours de la CAQ pour valoriser la profession enseignante. Le ministre Roberge affirmait vouloir réduire notre tâche trop lourde et trop complexe. Or, force est d’admettre que le gouvernement a parlé des deux côtés de la bouche, puisque les demandes patronales feraient exactement le contraire de ce qui avait été annoncé. Comme les masques sont tombés, nous nous demandons maintenant si nous serons également bâillonnés durant les négociations», a déclaré Nancie Lafond, présidente du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs.

De plus, aujourd’hui, les directions d’établissement du nouveau centre de service (Commission scolaire des Bois-Francs), qui sont par ailleurs favorables au projet de loi no 40, recevront une lettre de la part du FSE-CSQ (SEBF) pour leur demander de justifier leur accord avec les demandes insultantes qui ont été formulées à l’endroit des enseignantes et enseignants dans le cadre du renouvellement des conventions collectives.

«On nous dit que le dépôt patronal, reçu comme une gifle par les enseignants, représente la volonté réelle des directions d’établissement. Qu’elles nous le disent ouvertement. Les masques, on n’en veut plus. Les enseignants du Québec ont été bafoués et ont subi leur lot de déception causée par des mirages et de fausses promesses. Ils méritent de meilleures conditions, ils méritent le respect et ils méritent qu’on leur donne l’heure juste», a conclu Nancie Lafond.

Profil

Le Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs représente les quelque 1150 membres de la Commission scolaire des Bois-Francs. Elle compte parmi ses membres du personnel enseignant de tous les secteurs : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes. Il est affilié à la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).