Accord États-Unis–Mexique–Canada : le gouvernement québécois réitère son appui aux producteurs

Dans la foulée de la conclusion de l’Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC), le nouveau ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, André Lamontagne, réitère son appui aux producteurs et transformateurs des secteurs sous la gestion de l’offre.

Le ministre a d’ailleurs eu des discussions à cet effet avec son homologue fédéral, Lawrence MacAulay. Ce dernier a par ailleurs annoncé hier la formation de groupes de travail, constitués de producteurs et de transformateurs des industries concernées.

«Au cours de l’entretien que j’ai eu avec le ministre fédéral de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, le 25 octobre dernier, nous avons convenu d’une collaboration étroite entre nos deux gouvernements afin de relever adéquatement les défis que posent les ententes intervenues dans les derniers accords de commerce. J’ai notamment demandé que les groupes de travail annoncés hier tiennent compte des pertes économiques qu’essuieront les régions où les fermes sous gestion de l’offre sont nombreuses, qu’ils abordent les problèmes de l’industrie pour chaque secteur et que les producteurs agricoles et les transformateurs de l’industrie québécoise aient une place importante dans les discussions», a souligné André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.

Le 30 septembre dernier, les États-Unis, le Mexique et le Canada sont parvenus à un accord de principe sur un nouvel accord commercial : l’AEUMC. Dans le cadre de cet accord, de nouveaux accès aux marchés ont été concédés pour tous les produits laitiers, la volaille et les œufs de consommation. Cette ouverture fera augmenter les importations en provenance des États-Unis et, par conséquent, nos activités de production et de transformation diminueront, ce qui nuira à la vitalité économique des régions au Québec.

Les secteurs sous la gestion de l’offre devront également assumer les pertes de marchés relatives aux accès concédés en vertu du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) conclu avec la région de l’Asie-Pacifique et de l’Accord économique et commercial global (AECG) conclu avec l’Union européenne, dans le cas du secteur laitier.

Compte tenu de l’importance des secteurs sous gestion de l’offre, il est primordial que le gouvernement fédéral travaille en étroite collaboration avec le gouvernement du Québec et avec l’ensemble des maillons de ces secteurs pour déterminer les mesures qui permettront d’assurer la vitalité de la production, de la transformation et des régions affectées par ces accords. De plus, il serait important que les contingents tarifaires soient attribués aux secteurs touchés.

Faits saillants 

La production laitière est la principale source de revenu agricole dans 11 des 17 régions administratives du Québec.

En 2017, les productions sous le système de la gestion de l’offre comptaient pour 39% des recettes agricoles québécoises provenant du marché (3,3 milliards de dollars). Le secteur laitier est le plus important (2,4 milliards de dollars), suivi du poulet (670 millions de dollars), des œufs (198 millions de dollars) et du dindon (81 millions de dollars).

En 2017, les secteurs de transformation qui découlent de la gestion de l’offre comptaient pour 24% des livraisons manufacturières du Québec (7,1 milliards de dollars).