Une année à la vitesse grand V

Antoine Tardif a célébré, le 1er octobre, son premier anniversaire en tant que maire de Victoriaville, une année qui, convient-il, a passé rapidement, « à la vitesse grand V ». C’est un homme satisfait qu’a rencontré le www.lanouvelle.net.

« On a été en mesure de livrer plusieurs engagements pris avec le conseil. » On peut avoir l’impression que le jeune maire est en poste depuis plus longtemps encore. Il est vrai, fait-il remarquer, qu’il avait entrepris sa campagne électorale plusieurs mois auparavant. « Ça fait un bout de temps que je suis imprégné des dossiers », souligne-t-il.

Antoine Tardif, élu sans opposition, n’a pas tardé à se mettre en mouvement. « Je suis un gars d’action et de résultats, note-t-il. Je n’ai pas mis de temps à présenter ma vision aux Victoriavillois. On se souvient du souper du maire où j’avais élaboré l’ensemble des projets. »

Plusieurs avaient même qualifié le tout d’ambitieux. Mais dès lors, le maire Tardif se trouvait en mode livraison de résultats. « Plusieurs projets se sont mis en marche rapidement, comme celui des Jeux du Québec avec le dépôt d’intention ou encore les parcs industriels avec l’annonce des prolongements », rappelle-t-il.

Interrogé sur sa plus grande fierté, la réponse du premier magistrat ne tarde pas. « C’est d’avoir été en mesure de présenter une vision dynamique, rassembleuse, avec mon conseil, parce qu’on le sait, une première année peut parfois être une année d’apprentissage, d’analyse, de prise de connaissance des dossiers. Avec l’équipe en place, on a été tout de suite été en mesure d’identifier les projets, de mettre sur pied notre planification stratégique et de commencer à livrer des résultats. Ce dont je suis le plus satisfait, c’est d’avoir pu mettre les choses en marche le plus rapidement possible », énonce-t-il.

Deuxième mandat?

Antoine Tardif, à ce moment-ci, ne sait pas ce qui l’attend en 2025. Chaque chose en son temps. « Personnellement, je fonctionne une année à la fois, un budget à la fois, un mandat à la fois. Bien sûr, notre planification stratégique comporte des projets prévus entre 2022 et 2027. Assurément, je vais vouloir en réaliser le maximum. Mais je n’ai pas d’idée arrêtée sur ce que je veux faire à la fin du mandat. Mon seul désir est de livrer la marchandise pour les Victoriavillois. Ce que j’aime, c’est de travailler pour les citoyens et de m’assurer qu’on livre des résultats concrets. Tant et aussi longtemps que je vais avoir le sentiment que je suis utile à ce chapitre, je vais me dévouer pleinement dans mes fonctions », exprime-t-il.

Questionné sur l’équipe en place, Antoine Tardif parle « d’une belle dynamique ». « Chacun est motivé, constate-t-il. On a tous le même objectif, livrer notre planification stratégique qui est ambitieuse, mais stimulante. C’est vraiment un plaisir de travailler avec eux et avec nos équipes au quotidien. »

Le maire évolue, assure-t-il, dans un climat positif. « Et c’est au plus grand bénéfice des Victoriavillois, car là où il y a des conflits, il y a des retards dans les projets et ce sont les citoyens, en fin de compte, qui paient, observe-t-il. Notre conseil fonctionne bien. Évidemment, il nous arrive d’avoir des échanges corsés sur différents dossiers, et c’est normal. Mais on est en mesure de s’entendre sur la vision qu’on a pour Victo, ce qui nous permet d’être en marche et de livrer des résultats. »

Malgré tout ce qui a été réalisé, beaucoup reste à faire et le conseil municipal a du pain sur la planche, comme le montre le Plan quinquennal d’immobilisations récemment adopté et qui prévoit des investissements de 180 M $. « On a plusieurs projets à concrétiser. On parle notamment de nos grands parcs. On veut en faire des lieux emblématiques. Nous y avons donc consenti les sommes nécessaires, souligne le maire. Il faudra maintenant voir avec nos équipes et la population ce qu’on veut y amener précisément. »

La question de logement constitue, par ailleurs, un enjeu criant. « On aura à déployer des programmes, à continuer de stimuler la construction », signale le maire Tardif. La pénurie de main-d’œuvre figure aussi dans les priorités. « Si on veut que Victoriaville continue de croître et de répondre à la demande, si on veut maintenir la qualité de vie qu’on connaît, il faut absolument avoir une main-d’œuvre en quantité suffisante, énonce le maire Tardif. Et même s’il s’agit d’un problème provincial, voire national, j’ai confiance qu’à Victo, si on a suffisamment de logements, qu’on est une ville suffisamment attractive, et c’est mon intention qu’on le soit, on sera en mesure d’avoir la main-d’œuvre nécessaire pour poursuivre notre développement. »

Antoine Tardif ne le cache pas : il a bien l’intention de faire parler de Victo, de faire en sorte que la ville soit une destination connue, qui rayonne. Il constate d’ailleurs que de plus en plus de citoyens quittent les grands centres pour venir à Victoriaville. « Et ils nous parlent toujours d’une ville verte, accueillante, une ville où le coût de la vie est abordable avec une qualité de vie intéressante. Je veux miser sur ces forces que nous avons », plaide le maire, heureux du dynamisme observé au centre-ville, de la baisse du taux d’inoccupation des locaux passant de 32% en 2021 à 19% en 2022.

Il dresse un bilan très positif des trois grands spectacles gratuits présentés cet été et qui ont généré une forte affluence. « Tous les soirs de spectacles, les terrasses étaient bondées, les restaurants étaient remplis. À ce niveau, c’est mission accomplie, ils ont vraiment vu l’achalandage augmenter. C’était notre objectif à la base de relancer les activités du centre-ville après deux ans de pandémie », rappelle le maire de Victoriaville.

Des spectacles qui ont aussi, dit-il, attiré des gens de l’extérieur, permettant, du coup, de faire connaître la ville. « Des gens d’ailleurs nous partageaient à quel point ils trouvaient qu’on avait un beau centre-ville, une belle ville et qui sait, cela fera peut-être des petits et mener à des déménagements », avance Antoine Tardif tout en précisant que la Ville, l’été prochain, proposera trois autres spectacles grâce à la subvention gouvernementale.

Mais, même une fois la subvention épuisée, les élus souhaitent trouver un moyen de continuer. « On regarde déjà avec les membres du conseil pour pérenniser cette initiative, confie-t-il. Ça a connu un fort succès, les gens ont apprécié ces spectacles gratuits. Cela devient quelque chose d’abordable pour toutes nos familles, tous nos citoyens. »

Bref, malgré les défis importants, Victoriaville est en bonne posture, estime Antoine Tardif. « On a des projets immobiliers, des éléments sont déjà en marche pour avoir les conditions gagnantes. Je pense que tout est là pour qu’on soit une ville de choix », conclut-il, tout en lançant l’invitation aux promoteurs. « On est en mode développement et ouvert aux projets. Les promoteurs désireux de contribuer à notre objectif de création de logements et au dynamisme du centre-ville n’ont qu’à s’adresser à nos équipes en marche. »