La Société d’histoire raconte… le Grand Union

C’est l’histoire du Grand Union, un joyau patrimonial de Victoriaville, qui sera présentée lors du 15e déjeuner-conférence de la Société d’histoire et de généalogie de Victoriaville. Il aura lieu le dimanche 18 mars à la Place 4213.

Peut-être qu’on servira des «beans» à cette activité, comme c’était la tradition au Grand Union le vendredi midi, et ce, pendant des décennies… Chose certaine, c’est qu’on refera l’histoire de ce bâtiment qui a traversé les années et qui fait partie du paysage de Victoriaville depuis 1890.

Les histoires et récits ne manquent pas en ce qui concerne ce bâtiment qui retrouve peu à peu son air de jeunesse grâce aux grands travaux de rénovation commandés par les plus récents propriétaires, Guy Aubert et Max Sévégny.

La conférence a été écrite par Raymond Tardif (journaliste et éditeur à la retraite) qui y travaille, avec une équipe, depuis le mois de septembre. Elle sera divisée en trois parties qui seront incarnées par trois personnages différents, comme l’a expliqué M. Tardif.

Pour la période de 1889 à 1930, un comédien (dont l’identité n’a pas été dévoilée) fera ressusciter Jean-Thomas Samson, celui-là même qui a fait construire le Grand Union. Le personnage, qui a notamment fait faillite à deux reprises, racontera avec moult anecdotes les débuts de l’hôtel.

Ensuite, pour la période de 1930 à 1960, c’est par les yeux de Damas Champagne qu’on pourra connaître l’histoire des lieux. Incarné par Yves Payette, l’homme parlera politique (il semblerait que Duplessis était son ami et venait au Grand Union). Il sera aussi question, pour cette époque, de l’essor économique de Victoriaville puisque M. Champagne, en plus d’être organisateur politique et hôtelier, occupait également un poste au conseil d’administration de la Chambre de commerce de l’époque. «À ce moment, le Grand Union, comme il le redevient aujourd’hui, était une place d’affaires», note M. Tardif.

Finalement, on donnera la parole à Rolande Luneau qui a habité les lieux une quarantaine d’années. Mme Luneau sera sur place lors de la conférence, mais pour l’occasion, c’est Lynda Leblond qui jouera son rôle. C’est elle qui racontera cette fameuse tradition des fèves au lard du vendredi midi (réservée aux hommes au départ) qui «permettait aux femmes de faire leur ménage sans être dérangée». Mme Luneau, qui était présente lors de l’annonce du déjeuner-conférence, a indiqué qu’il lui faisait chaud au cœur de voir le Grand Union rénové après avoir été, pendant quelque temps, un peu négligé. Il faut dire que ce sont des travaux colossaux qu’achèvent les nouveaux propriétaires des lieux. D’ailleurs, M. Sévégny a indiqué que les rénovations intérieures étaient presque terminées. Le tout devrait, selon lui, être complété au début du mois de février.

En plus des comédiens, la conférence sera agrémentée d’environ 70 photos présentées sur grand écran qui feront revivre les différentes époques du Grand Union. Pour la Société d’histoire, il s’agit de l’activité phare de l’année. En effet, en moyenne, ce sont 400 invités qui s’y présentent pour en apprendre davantage sur un sujet déterminé. Et puisque tout le monde connaît le Grand Union, les participants devraient encore une fois être au rendez-vous.

Les billets au coût de 18 $ pour les membres et 20 $ pour les autres sont en vente au local de la Société d’histoire au 841, boulevard des Bois-Francs Sud à Victoriaville, par téléphone au 819 350-6958 ou par courriel à shg.victoriaville@videotron.ca.