Simulation à la piscine : pour bien agir quand survient le pire

À l’occasion de la 29e Semaine nationale de la prévention de la noyade en cours jusqu’au 23 juillet, les sauveteurs ont pris part, mercredi après-midi, à une simulation à la piscine du parc des Forges à Victoriaville.

L’exercice, auquel ont aussi participé les paramédics d’Urgence Bois-Francs et les premiers répondants du Service de sécurité incendie, concernait ce que le milieu aquatique appelle un cas de colonne, à savoir une victime qui, en plongeant en zone peu profonde, se blesse en se cognant la tête dans le fond.

Comme si c’était bien réel, sitôt l’incident survenu, le personnel aquatique se déploie. On évacue la piscine et on intervient rapidement auprès de la personne en détresse. 

Nouvellement arrivée il y a quatre mois au sein de la Corporation récréative de Victoriaville, Audrey Therrien, une paramédic de formation, a organisé et dirigé la simulation. « Ce sont des simulations déjà tenues dans le passé. On aime voir la collaboration avec les paramédics et les sauveteurs, une chose peu courante étant donné, heureusement, que très peu d’accidents surviennent. Mais, explique-t-elle, on veut être prêt au besoin. C’est intéressant aussi que le directeur adjoint aux opérations d’Urgence Bois-Francs, Alexandre Hébert, ait également interpellé les premiers répondants du Service de sécurité incendie, car dans un malheureux cas de noyade, les trois niveaux d’intervenants sont appelés à travailler ensemble. Et le but, c’est de faire en sorte que ce soit inné pour obtenir une intervention à la perfection le plus possible. » 

Depuis 23 ans, Kathy Bergeron agit comme responsable aquatique à la Corporation récréative de Victoriaville. C’est elle qui s’occupe des cinq piscines extérieures et de la piscine Édouard-Dubord.

Cet été, quelque 35 sauveteurs y travaillent à temps plein. « Chaque année, nous formons nos sauveteurs.  Et on tenait à ce qu’ils assistent à une véritable simulation avec les enfants, tout en travaillant de pair avec les paramédics », note-t-elle.

Le personnel doit être prêt à faire face aux diverses situations, aux blessures de toutes sortes qui peuvent survenir. « Les sauveteurs sont formés pour bien réagir aux situations », assure Kathy Bergeron.

Elle a d’ailleurs bien apprécié ce qu’elle a vu de la simulation. « Ils ont fait ça de main de maître, ça a très bien été, l’évacuation a été très rapide, la sortie, le retournement de cas de colonne et l’avis des paramédics était excellent », précise-t-elle. 

La responsable se réjouit qu’en 23 ans, aucun drame ne se soit produit dans les piscines de la Ville. Tout passe par la formation et la sensibilisation, insiste Mme Bergeron. « Ils ont beaucoup d’heures de formation, des réunions de formation. La Société de sauvetage, d’ailleurs, est venue donner, mardi, de la formation à nos entraîneurs pour les sensibiliser aussi à la noyade et à cette semaine de prévention. On a la sécurité à cœur, c’est la raison d’être des sauveteurs. »

Les parents dont les enfants fréquentent les piscines peuvent avoir l’esprit en paix, tant avec les sauveteurs que les animateurs, indique Kathy Bergeron. Chacun connaît son rôle et ses tâches.

En tout temps, cinq ou six sauveteurs assurent la surveillance et la sécurité des baigneurs. 

Invitée à lancer un message, la responsable rappelle que la sécurité aquatique est l’affaire de tous. « Chaque famille doit inscrire les enfants à des cours de natation. Il est très important de savoir nager pour un enfant. Ça fait longtemps, en raison de la pandémie, qu’ils n’ont pu suivre de cours. Maintenant, avec le retour à la normale, inscrivez-vous à un cours, ce sera bénéfique. La sécurité n’a pas de prix. Malheureusement, on en voit trop souvent des noyades, on ne veut pas que ça arrive », conclut-elle.