Pier-Alexis Soulière en préparation du concours Meilleur Sommelier du Monde

La ville de Paris, en France, sera l’hôte, du 7 au 12 février 2023, du prestigieux concours Meilleur Sommelier du Monde. Elle accueillera les quelque 70 meilleurs sommeliers du monde entier qui s’affronteront lors de cette compétition.
 

Parmi les participants, on retrouve le natif de Saint-Pierre-Baptiste qui a grandi à Plessisville, Pier-Alexis Soulière, qui en sera à sa deuxième expérience à cet événement mondial. En 2019 en Belgique, il avait réussi à se hisser dans le top 10 mondial (9e position).

C’est son titre de Meilleur Sommelier du Canada obtenu en 2021 à Penticton, en Colombie-Britannique, qui lui a ouvert la voie à sa deuxième participation au concours du Meilleur Sommelier du Monde.

Lorsque joint au bout du fil, Pier-Alexis était dans un train quelque part dans les Alpes françaises pour un voyage d’une semaine en guise de préparation pour le championnat mondial. « J’y suis pour y rencontrer d’autres sommeliers et des vignerons de haut niveau dans une région qui est en montée fulgurante pour la qualité de ses vins. C’est important d’être sur le terrain pour être au courant de ce qui se passe et d’être au fait des nouvelles techniques de production », explique-t-il.

Si on lui avait prédit après sa 9e position en 2019 qu’il serait à nouveau du championnat du monde de la sommellerie quatre ans plus tard, il n’y aurait pas cru. « Pour ma part, j’avais l’impression d’avoir fait le tour du jardin. Mais dans mon entourage et dans ma communauté du monde du vin, beaucoup de gens m’ont poussé à y retourner pour une dernière fois. Je me suis inscrit au concours du Meilleur Sommelier du Canada à la dernière minute puis j’ai ramené la médaille. À partir de là, plus question de revenir en arrière. Je ferai ce que j’ai à faire et advienne que pourra », lance-t-il sur un ton déterminé.

Aucun Canadien n’a réussi à mettre la main sur le titre de Meilleur Sommelier du Monde au cours des 16 premières éditions qui ont été présentées depuis 1969 (à peu près à tous les trois ans). Trois épreuves marqueront le concours en 2023 parmi lesquelles des questionnaires théoriques ou encore des épreuves de dégustation à l’aveugle.

L’homme de 35 ans ne cache pas que cette participation au concours du Meilleur Sommelier du Monde lui offre une opportunité incroyable de goûter à de nombreux produits vinicoles, de voyager, de rencontrer des gens de l’industrie et de devenir un ambassadeur pour un secteur très important.

Il dit également apprécier tout le support que lui offre le restaurant Le Clan de Québec où il travaille en ce moment. « Tous souhaitent ma victoire et le propriétaire est prêt à tout faire pour m’aider. C’est grâce à lui si j’ai pu m’envoler pour une semaine, à une journée d’avis seulement, à des fins d’entraînement. »

Pier-Alexis raconte aussi que faire du vin en France, c’est un peu la même chose que faire du sirop d’érable chez nous. « J’ai eu la chance de vivre dans un milieu agricole et je sais ce que c’est que d’avoir les deux mains dans la terre, d’être dans l’étable ou dans les champs. Et à l’opposé, je sais aussi ce que c’est d’être assis à l’hôtel à Paris et d’être en train de vendre le produit. Pour ma part, il est important de ne pas perdre la connexion entre l’agriculteur, le transformateur et le consommateur. C’est un peu le rôle que je joue comme sommelier. »

En plus de son travail de sommelier, Pier-Alexis Soulière demeure producteur de sirop d’érable et possède également sa propre entreprise de consultation.

En conférence le 7 décembre

Entre-temps, ceux et celles qui désirent rencontrer Pier-Alexis Soulière ou en connaître plus sur son parcours pourront assister à la conférence qu’il donnera le 7 décembre prochain à la bibliothèque Linette-Jutras-Laperle de Plessisville à compter de 19 h.

Bien sûr qu’il y aura dégustation de vin et de petites bouchées. Tous les profits de cette soirée seront remis au Marathon de l’espoir afin d’aider les gens dans le besoin. L’inscription est obligatoire auprès de la bibliothèque.