Pas de CISSS au Centre-du-Québec

«C’est un débat très politique et électoraliste», répond le ministre Gaétan Barrette parlant de ces nouvelles revendications pour que la région Centre-du-Québec dispose de son Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS). Le ministre ferme totalement la porte à ce vœu, disant qu’il y a «0,00 chance que cela se réalise».

La veille, à Drummondville, des voix s’élevaient, dont celle du chef caquiste François Legault, pour réclamer que le Centre-du-Québec ait son CISSS plutôt qu’il ne soit, comme maintenant, ravalé au statut de «banlieue de la Mauricie».

Le ministre n’a pas l’intention de revenir en arrière, le Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie et du Centre-du-Québec ayant déjà fait ses preuves selon lui. Le CIUSSS a été créé en avril 2015, regroupant tous les établissements de santé et de services sociaux des deux régions administratives.

Selon le docteur Barrette, «la force de l’intégration est réelle et bénéfique», disant que la région sociosanitaire était celle qui performait le mieux. Il a donné l’exemple de ce moment où, à La Tuque, est survenue une «découverture» du côté des anesthésistes. Grâce à l’intégration, les anesthésistes de l’Hôtel-Dieu ont pu prêter main-forte à l’établissement, a-t-il donné comme exemple.

Avant la création du CIUSSS, le ministre avait aussi parlé de l’importance que la nouvelle structure puisse bénéficier d’une «masse critique». Sa décision de ne créer qu’un établissement pour les deux régions est irréversible.

Avant la fusion des établissements, les maires de Victoriaville (Alain Rayes) et de Drummondville (Alexandre Cusson) avaient milité pour que le Centre-du-Québec ait son CISSS.