MRC et Gesterra : « Plus tard les gens comprendront… »

Le préfet de la MRC d’Arthabaska, Christian Côté, se dit bien conscient que le communiqué annonçant la décision de la MRC de se retirer de Gesterra suscite plus de questions qu’il n’apporte de réponses. « Plus tard, les gens comprendront les raisons qui nous amènent là », a-t-il confié au www.lanouvelle.net.

Née en 2006 d’un partenariat public-privé entre la MRC d’Arthabaska, détenant 51% des actions, et Gaudreau Environnement qui en possède 49%, Gesterra a pour mandat d’assurer sur le territoire la gestion des matières résiduelles.

La MRC cherchait à l’époque, rappelle-t-on, à se garantir un meilleur prix, à consolider sa position sur le territoire concernant le traitement des matières résiduelles et leur mise en valeur.

La décision de la MRC de se retirer et de vendre ses actions découle du fait que le modèle ne correspond plus à ses besoins. « C’est tout le modèle, la gouvernance, les obligations, notamment », a précisé le préfet qui ne peut élaborer sur le sujet. « J’aimerais en dire plus, mais je ne veux pas nuire au processus de négociations. Au fur et à mesure que le dossier progressera, je serai en mesure d’en informer les citoyens », a assuré Christian Côté.

Le préfet de la MRC d’Arthabaska dit comprendre les inquiétudes dans la population. « Mais la MRC ne perdra pas le contrôle. Le Plan de gestion des matières résiduelles, c’est la MRC qui le contrôle. On a un programme et un comité de vigie. Et tout est tellement bien réglementé que les entrepreneurs n’ont pas le choix de suivre les consignes du ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques », a-t-il fait savoir.

Dans sa démarche, la MRC tenait à faire preuve de transparence même si peu d’informations ne peuvent être divulguées. « Nous voulions être transparents, dire que nous avons l’intention de nous retirer et que nous commençons des négociations à cet effet », a soutenu M. Côté.

À savoir si les contribuables peuvent s’attendre à une hausse des coûts concernant les matières résiduelles, il est trop tôt pour le savoir. « On ne le sait. On ne sait pas qui sera l’acquéreur ni quelles conditions nous mettrons », a exposé le préfet.

Une entente de confidentialité liant les parties fait en sorte, précise-t-on, qu’on ne peut s’attendre à connaître les conclusions des négociations avant le début de l’année 2023, voire même plus tard.

En entendant, a insisté le préfet Christian Côté, rien ne change à court terme concernant le service offert à la population.