Maddington : la directrice générale congédiée obtient compensation

Martine Lebeau, l’ex-directrice générale congédiée par le conseil municipal de Maddington le 13 janvier dernier, a contesté son congédiement qu’elle jugeait injustifié et elle a obtenu, en vertu d’un règlement entre les parties, une compensation financière de 25 000 $.

À la suite de son congédiement, Martine Lebeau s’est adressée à la Commission des relations du travail du Québec.

La cause devait d’abord être entendue en avril. Mais, selon elle, la Municipalité a obtenu deux reports. Les parties devaient donc se rencontrer le 26 août, moment où la Municipalité a suggéré un règlement. «Après huit mois et après avoir dépensé environ 20 000 $ en frais d’avocats, Maddington souhaitait un règlement parce que la Municipalité savait qu’elle n’obtiendrait pas gain de cause», a soutenu Mme Lebeau lors d’un entretien téléphonique avec le wwww.lanouvelle.net.

Les avocats des deux parties ont réussi à s’entendre sur un montant pour régler le dossier. «Au départ, ils offraient un montant inacceptable, ça partait à 15 000 $, a confié Martine Lebeau. On a finalement accepté 25 000 $ incluant la somme représentant mes honoraires d’avocat.»

L’ex-directrice générale de Maddington tenait à cette sortie publique, non pour dénigrer, a-t-elle dit, mais pour rétablir sa réputation et pour obtenir réparation pour compenser le salaire perdu.

Martine Lebeau tient à préciser que sa relation amoureuse avec l’ex-maire Normand Soucy n’a rien à voir avec son embauche puisqu’elle occupait son poste bien avant. «J’occupais ma fonction depuis quatre ans et demi. Je ne le connaissais même pas lors de mon embauche», a-t-elle souligné.

L’ex-directrice générale maintient avoir été congédiée injustement. «Ils ont nommé trois personnes pour me remplacer alors que j’étais supposément incompétente», a-t-elle noté.

En confirmant le congédiement, le maire Ghislain Brûlé avait fait savoir qu’«elle ne répondait pas aux attentes du nouveau conseil municipal».

Toute cette affaire lui a nui, de telle sorte que, malgré l’envoi de plusieurs curriculum vitae, Martine Lebeau n’a pas encore réussi à dénicher un nouvel emploi.

Le règlement conclu avec Maddington lui convient bien. «Si j’avais gagné ma cause devant la Commission, la Municipalité aurait été dans l’obligation de me réengager», a-t-elle signalé.

Or, Mme Lebeau ne souhaitait vraiment pas reprendre son poste. «Après avoir subi du harcèlement pendant deux mois, je ne tenais pas à y retourner», a-t-elle précisé.

Joint par le www.lanouvelle.net, le maire de Maddington, Ghislain Brûlé, a indiqué qu’il commentera ce dossier d’ici la semaine prochaine.