Légalisation de la marijuana : Antoine Tardif invite à la prudence

Celui qui agit à titre d’adjoint parlementaire du député Alain Rayes et qui était auparavant maire de Daveluyville vient de compléter une maîtrise à l’École nationale d’administration publique sur le sujet. À la suite de son étude, il recommande d’être prudent avec la légalisation de la marijuana. 

Son conseiller pédagogique, Rémy Trudel, ancien ministre sous Lucien Bouchard et Bernard Landry, professeur invité à l’École nationale d’administration publique depuis 2005, et jusqu’à récemment panéliste au Club des Ex à Radio-Canada, ainsi que le député de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, lui ont confié le mandat de réaliser une étude exhaustive sur la légalisation de la marijuana pour répondre aux dernières exigences de son programme d’enseignement supérieur.

Après la lecture de nombreuses études et la réalisation de plusieurs rencontres et entrevues avec des professionnels et experts du domaine du cannabis, le finissant en gestion publique indique dans son rapport final de 117 pages qu’il est irraisonnable que le gouvernement du Canada légalise la marijuana à des fins récréatives, du moins selon l’échéancier prévu.

Pour le principal intéressé, il existe encore aujourd’hui trop de questions sans réponse et il croit que le gouvernement de Justin Trudeau ne devrait apporter aucune modification à la loi tant et aussi longtemps qu’il n’aura pas toute l’information en main pour prendre une décision éclairée.

«Aujourd’hui, les informations, entre autres, sur les effets de la marijuana sur la santé de ses consommateurs, sur les outils que peuvent utiliser les policiers pour détecter les conducteurs ayant les facultés affaiblies ainsi que sur la faisabilité de restreindre l’accès à la marijuana aux jeunes et de faire tomber le crime organisé, sont encore trop peu précises. Lors d’un choix de société important comme celui-ci, qui aura des impacts sur de multiples volets de nos vies, il faut prendre le temps de bien peser le pour et le contre, avec des données fiables. Présentement, ce n’est pas le cas et le gouvernement précipite la légalisation pour remplir une promesse électorale», mentionne M. Tardif.

Une formation des plus enrichissantes

Antoine Tardif avait entamé sa maîtrise à l’âge de 23 ans alors qu’il était maire de Daveluyville. Dans ses nombreux cours, il était le plus jeune étudiant. Il dit avoir appris énormément des différents professeurs qu’il a côtoyés ainsi que des autres professionnels avec qui il étudiait.

«En principe, cette formation est réservée aux administrateurs publics cumulant plusieurs années d’expérience, mais puisque j’étais maire à 23 ans et affichais de bons résultats scolaires, j’ai été admis tout juste après mes études à l’université McGill. De côtoyer des gestionnaires expérimentés dès mon jeune âge m’a permis d’accumuler du bagage rapidement; j’ai adoré chaque instant» a-t-il mentionné.

Le principal intéressé se dit également choyé d’avoir pu compter sur le mentorat d’un ancien élu tout au long de son parcours académique. Le professeur Rémy Trudel avait d’ailleurs de bons mots pour son étudiant. «Le travail d’Antoine a largement satisfait les exigences de l’école. La performance du nouveau détenteur d’une maîtrise de l’ÉNAP était nettement au-dessus de la moyenne générale observée», a-t-il souligné.       

Le rapport du Daveluyvien est aujourd’hui disponible pour consultation sur le site Web du député de Richmond-Arthabaska à l’adresse suivante : www.alainrayes.ca/sante. Alain Rayes a d’ailleurs intégré de nombreux éléments de la recherche de son adjoint parlementaire dans son argumentaire contre la légalisation de la marijuana.