Le coffre à outils des municipalités est pauvre

Les municipalités se voient confier de plus en plus de responsabilités par le gouvernement du Québec, mais elles attendent maintenant «le financement qui doit venir avec».

C’est à Rimouski que le Caucus des cités régionales de l’Union des municipalités du Québec s’est réuni hier. Plus d’une trentaine d’élus municipaux représentant des cités régionales des diverses régions du Québec ont discuté principalement des mesures fiscales et financières à privilégier dans la prochaine entente Québec-Municipalités.

La présidente de l’UMQ et mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy, précise que les municipalités doivent avoir les outils nécessaires à une bonne gestion. «Avec le Livre blanc, Éric Forest nous a amenés vers un tournant important, celui de la reconnaissance des municipalités comme un gouvernement de proximité. Nous voulons une fiscalité de l’avenir pour les municipalités.»

Le maire de Rimouski et ex-président de l’UMQ, Éric Forest, rappelle que les municipalités sont actuellement dans un pacte fiscal intérimaire. «On veut voir comment on peut diversifier nos sources de revenus, mais aussi comment on peut travailler pour mieux contrôler nos dépenses, avoir les outils nécessaires pour faire une saine gestion des fonds publics. Si le Québec veut se développer, les municipalités sont des partenaires incontournables face aux défis de la démographie, du développement durable, de la mondialisation, du développement économique. Mais actuellement, le coffre à outils est pauvre parce qu’on n’a que le levier de l’impôt foncier. C’est toujours le même payeur de taxes qui est en bout de ligne. Nous devrons avoir des outils de financement sans surcharger le poids fiscal des contribuables.»