Huguette et Claire : deux femmes inspirantes

Claire Bernard, 80 ans, et Huguette Bisson-Beauchesne, 79 ans, adorent le plein air. Régulièrement, les deux Victoriavilloises joignent un groupe d’une vingtaine de personnes avec qui elles font de la marche nordique au mont Arthabaska. Elles sont en pleine forme et, surtout, inspirantes.

Elles revenaient de leur randonnée matinale dans la montagne d’environ 5 kilomètres (plusieurs montées et descentes) lorsque rencontrées. Leur visage épanoui ne reflétait pas l’effort qu’elles venaient de faire, mais bien le bonheur d’avoir bougé en groupe et surtout d’être au grand air.

Claire et Huguette sont des exemples de bonne humeur, mais aussi de santé. Elles pratiquent la marche nordique depuis quelques années (une quinzaine pour Claire et cinq pour Huguette) et adorent le faire en groupe, ce qui leur permet de faire du sport, mais en même temps de socialiser. « Ça nous motive », explique Huguette. 

C’est la sportive Hélène Jutras qui a tenu à mettre en lumière les deux femmes, extraordinaires selon elle. Mme Jutras est aussi un exemple de forme physique à suivre et c’est elle qui entraîne les deux dames. « On parle souvent des hautes performances qui sont souvent de courte et moyenne durée. Ce que je vois dans ces deux femmes, c’est qu’elles ne font pas de plein air pour réaliser des performances, mais simplement pour être en forme », explique-t-elle.

Et, sans contredit, elles le sont. Même qu’Hélène considère qu’elles sont de bons modèles à suivre pour des gens d’un certain âge et même des plus jeunes. Deux femmes bien différentes qui se rejoignent dans l’activité physique. Claire, à titre de comparaison, a beaucoup d’endurance. D’ailleurs, elle vient souvent à pied jusqu’à la montagne avant de faire sa marche nordique puis repart chez elle, ce qui totalise environ 10 km. « Et je retourne marcher l’après-midi », confie-t-elle. Ainsi, on peut estimer qu’elle marche en moyenne entre 8 et 10 km par jour.

Quant à Huguette, selon Hélène, elle carbure aux défis et est audacieuse.  Outre la marche nordique, elle pratique notamment le vélo de route, et ce, depuis de nombreuses années et aucune côte ne lui fait peur. « Sans assistance électrique », précise-t-elle. Huguette pratique aussi le ski de fond l’hiver et le patin. Et en plus de son vélo de route, elle en possède un autre qu’elle utilise en ville, pour faire ses commissions. 

Elles pratiquent la marche nordique deux fois par semaine et complètent avec d’autres sports, mais toujours à l’extérieur. Pas question pour elles d’aller en salle pour garder la forme, surtout depuis la pandémie. « C’est une question de goût », notent-elles.

Bien entendu, il leur faut parfois davantage de motivation pour sortir dehors, mais elles sont persévérantes et retirent que des bienfaits à s’entraîner tous les jours. L’énergie du groupe est également un élément d’encouragement. « C’est un médicament », dit Claire, qui a été fumeuse jusqu’à 69 ans et qui transpire aujourd’hui la santé grâce à ses entraînements. Malgré ses 80 ans, elle marche quand même à une vitesse moyenne de 7 km/heure et lorsqu’elle a quitté le stationnement du mont Arthabaska, après l’entrevue, elle faisait même un léger jogging pour retourner chez elle. Une véritable sportive. « Mon père disait que j’avais un gros cœur dans un petit gabarit », reprend-elle en souriant.

Quant à Huguette, elle apprécie l’esprit de groupe qui, comme elle le dit, la pousse toujours à se dépasser. « On jase et on travaille fort ensemble. Avec Hélène, on ne niaise pas. Elle ne nous ménage pas », dit-elle en souriant à la principale intéressée. Malgré leur âge, ce ne sont pas Claire et Huguette qui retardent le groupe. « Claire est souvent devant et moi quand j’y suis, ça me tire vers l’avant », note sa compagne de marche nordique.

Les deux femmes s’accordent une journée de congé par semaine, mais sont fidèles à leurs habitudes santé. Si bien qu’elles sont plus en forme que bien des plus jeunes. « On est chanceuses d’être en santé », estiment-elles. Mais ce n’est pas qu’une question de chance parce qu’elles prennent les moyens pour y arriver. Des moyens peu coûteux qui demandent toutefois une certaine discipline.

Les deux femmes démontrent bien qu’il est possible de demeurer active, même après la retraite. Hésitantes à vouloir parler à la journaliste, elles estiment toutefois que si leur témoignage parvient à encourager une personne à sortir et à s’activer, cela aura valu la peine de le faire.