«Go!», lance Nathalie Boies aux Victoriavilloises

VICTORIAVILLE. Copropriétaire des concessions Volkswagen de Drummondville et de Victoriaville, fondatrice de la firme Walkiri Marketing, Nathalie Boies souhaiterait que plusieurs femmes de Victoriaville relèvent le défi qu’a lancé Isabelle Hudon avec L’effet A. Le «A» étant celui de l’ambition, malheureusement bien peu associé aux femmes, déplore cette dernière.

Maintenant installée à Drummondville, Mme Boies est une des trois mentors qu’a retenues Isabelle Hudon, chef de la direction de la Financière Sun Life du Québec.

C’est par le journal Les Affaires que Mme Boies a appris l’existence de L’effet A, ce grand défi que s’était elle-même lancée la gestionnaire de la Sun Life, recrutant et entourant de ses conseils 24 «étoiles montantes», choisies par leur organisation et leur patron pour leurs performances et leur potentiel.

«Ce qu’Isabelle souhaite, c’est que chacune de ces femmes soit exposée, sponsorisée afin qu’elle puisse grandir, réseauter, mieux comprendre l’environnement dans lequel évoluent les dirigeants. L’idée c’est de stimuler les femmes à occuper des fonctions dans des conseils d’administration, à vouloir se présenter à des postes supérieurs, à se lancer en affaires», explique Mme Boies.

Avec deux autres entrepreneurs, la présidente fondatrice de Walkiri Marketing rencontre, en personne et virtuellement, les jeunes «étoiles» dont la moyenne d’âge se situe autour de 28 ans. Sur un site Web privé, la femme d’affaires centricoise répond à leurs questions, les conseille, les guide.

Originaire de Québec où elle a encore de la famille, ayant travaillé à Montréal à la prestigieuse entreprise de communications Cossette où elle s’était hissée jusqu’à la vice-présidence, Nathalie Boies s’est installée en 2013, à Drummondville, avec son conjoint Normand Chiasson. Le couple souhaitait se rapprocher de leurs concessions Volkswagen acquises en 2010 (Drummondville) et en 2011 (Victoriaville).

À 45 ans, mère de deux adolescentes, ayant lancé trois entreprises en trois ans, honorée du prix Entrepreneure de l’année par le Réseau des femmes d’affaires du Québec en 2013, Nathalie Boies a voulu contribuer au projet d’Isabelle Hudon, enthousiasmée par ce «mouvement» dont elle souhaiterait qu’il fasse boule de neige au Québec.

Sur le site de L’effet A (http://effet-a.com/mondefi/), on constatera que des dizaines de femmes ont déjà affiché leur ambition, leur projet, le défi qu’elles se lancent, se donnant 100 jours pour le réaliser.

L’une veut devenir coach en santé, l’autre souhaite réaliser une première exposition de ses œuvres, une autre voudra convaincre dix jeunes femmes de se lancer en affaires.

Nathalie Boies est, elle-même, en train de «pondre» le défi qu’elle affichera. Déjà, elle a créé un regroupement de près de 100 femmes évoluant dans le monde des affaires. Par ce groupe, elle veut «sponsoriser» plutôt que «mentorer» «Mentorer, c’est écouter, conseiller, c’est une relation d’aide. Sponsoriser, c’est servir d’entremetteuse, d’intermédiaire, établir des liens d’affaires entre les gens, partager des conseils.»

À l’instar d’Isabelle Hudon, Nathalie Boies travaille à sa manière à stimuler la fibre entrepreneuriale des femmes. «Les femmes attendent d’avoir 100% des compétences avant de vouloir accéder à un poste supérieur. Les hommes ne se comportent pas ainsi.» Elle ne croit pas qu’il s’agisse d’une opération féministe.

La femme d’affaires drummondvilloise fait partie du groupe de travail Innover et Agir qu’a créé la Caisse de dépôt et placement du Québec pour revoir la culture entrepreneuriale et lui donner de l’élan. «Je pense que des grands entrepreneurs, comme les frères Lemaire, Rémi Marcoux par exemple, mériteraient d’être mieux connus. Il faudrait qu’on puisse les reconnaître dans la rue comme les artistes ou les humoristes.»

Aux femmes de Victoriaville, elle dit «Go… Osez afficher votre ambition!»

On peut joindre Nathalie Boies par son ca.linkedin.com/in/nathalieboies/fr.

Quelques ambitions

Nathalie Boies a de la «concurrence» car Julie Neault expose son ambition de faire de Subaru Victoriaville une marque forte auprès de la population.

Julie Capistran veut, elle, avoir une entreprise à son compte.

Pauletta Soublière a l’ambition de créer son atelier de couture créative et d’art du textile.

Patricia Turcotte veut de son côté augmenter ses revenus au-delà de 100 000 $ en allant chercher au moins cinq clients majeurs. *Ce sont quelques-uns des défis que l’on peut trouver sur le site Internet de L’effet A.