Fruit d’Or : des pertes évaluées à plus de 15 millions $

NOTRE-DAME-DE-LOURDES. L’incendie majeur qui a ravagé samedi l’usine de production de canneberges séchées de Fruit d’Or à Notre-Dame-de-Lourdes, à l’exception des bureaux et d’un espace d’entreposage, a causé des pertes évaluées à plus de 15 millions $.

Lors de cet incendie, des dizaines de sapeurs-pompiers se sont relayés pour tenter de maîtriser les flammes et d’en limiter les dégâts. «Le plus important dans cette tragédie, c’est qu’aucun de nos employés n’ait été blessé ou victime de cet incendie», a fait savoir le président de l’entreprise, Martin Le Moine, par voie de communiqué de presse.

Près d’une centaine d’employés de Fruit d’Or sont directement touchés par cet incendie. «Nous avons l’intention de nous relever le plus rapidement possible de cette épreuve et de limiter son impact tant pour nos employés que pour notre clientèle. Une équipe est déjà à l’œuvre pour mettre en place un plan de gestion de crise afin de définir les bases de reconstruction de l’usine de transformation de canneberges séchées», a précisé M. Le Moine.

Le président de Fruit d’Or a aussi ajouté que les activités dans les autres usines de l’entreprise ne seront pas affectées par cet événement. Ainsi, les usines de Québec, de Villeroy et les opérations d’emballage de détail à la deuxième usine de Notre-Dame-de-Lourdes se poursuivront comme à l’habitude.

De plus, l’entreprise est à la recherche de sous-traitants pour la production de canneberges séchées et verra à mettre en place un plan de relance avec ses partenaires du Québec et des États-Unis.

M. Le Moine a tenu à remercier tous les intervenants qui ont lutté contre cet incendie et qui ont combattu les flammes pendant près de 20 heures. Il tient également à remercier tous ceux qui ont envoyé des messages d’appui, d’encouragement et d’entraide. «C’est une raison de plus, dit-il, pour continuer ce que nous avons commencé il y a de cela maintenant 15 ans. C’est une grande épreuve pour la grande famille de Fruit d’Or, mais nous allons nous serrer les coudes et en ressortir encore plus forts», a-t-il conclu.

Les employés rencontrés

La directrice des ressources humaines, Rachel Carrier, a de son côté laissé savoir (lundi matin) que les employés seront rencontrés. «Ils sont le maillon important de notre entreprise et nous ne voulons pas les perdre. Une bâtisse, ça se reconstruit assez facilement, mais développer une expertise chez notre personnel est un plus long processus. Nous avons besoin de la compétence de nos employés pour faire fonctionner l’usine.»

Certains employés ne pourront toutefois éviter le chômage. «Nous souhaitons en relocaliser certains dans nos autres usines et permettre à d’autres de suivre de la formation», de mentionner Mme Carrier ajoutant que tout reste à établir. «Nous aimerions cependant qu’ils soient dans notre nouvelle équipe lorsque notre nouvelle usine sera en marche.»

Mme Carrier a aussi indiqué que l’incendie s’est attaqué à la nouvelle partie de l’usine construite il y a dix ans seulement, partie qui avait fait l’objet de nombreux investissements pour augmenter sa productivité. «Nous avions d’ailleurs atteint cette année le summum de notre production.»

L’entreprise souhaite évidemment pouvoir compter sur les instances politiques pour accélérer le processus devant mener à la reconstruction de l’usine qui nécessitera un minimum de huit mois de travaux.

Réaction du maire de Lourdes

Le maire de Notre-Dame-de-Lourdes, Jocelyn Bédard, s’est dit attristé et préoccupé à la suite des événements qui touchent de nombreux résidents de la municipalité. «Nous avons même des familles où les deux soutiens travaillent chez Fruit d’Or.»

M. Bédard a laissé savoir que le conseil municipal se réunira cette semaine pour espérer trouver des solutions visant à aider l’entreprise. «Nous allons travailler le plus fort possible pour que Fruit d’Or reste chez nous et que l’on puisse aussi garder nos emplois», a-t-il fait savoir.

Fruit d’Or est une entreprise internationale spécialisée dans la transformation de canneberges et de bleuets, engagée à soutenir les initiatives visant le développement d’une agriculture durable. L’entreprise compte 175 employés, répartis dans ses usines de Lourdes et de Villeroy et chez Fruit Sélect située à Québec.