Boisdaction : plus difficile de s’approvisionner en contreplaqué russe

Déjà que l’approvisionnement en matériaux était difficile pour de nombreux entrepreneurs même avant l’arrivée de la COVID-19 il y a deux ans, voilà que la guerre en Ukraine vient elle aussi amplifier la problématique.

C’est le cas chez Boisdaction située dans le Parc industriel Germain-Massicotte à Plessisville qui s’approvisionne habituellement de contreplaqué russe pour la création de ses projets d’ébénisterie et de boiseries.

« Nous surveillons évidemment de près ce qui se passe avec la guerre en Ukraine », a fait savoir le président et propriétaire de l’entreprise, Francis Déry, qui se désole de la situation. « Tous les importateurs boycottent la Russie et n’envoient plus de conteneurs, ce qui signifie que le contreplaqué russe toujours disponible sur le marché va s’écouler de 35% à 50% plus cher en raison de sa rareté. Je crains même une éventuelle pénurie. »

Fondée en 2005, l’entreprise plessisvilloise montre un chiffre d’affaires annuel de 10 millions $ et emploie 70 travailleurs. Elle réalise des panneaux muraux jusqu’au mobilier sur mesure et travaille sur plusieurs projets commerciaux et institutionnels. Elle a par exemple adapté l’ameublement de plusieurs salles d’urgence de nos hôpitaux en raison de la COVID-19.

Les boutiques Dormez-vous et David’s Tea figurent aussi parmi ses clients. Elle a également conçu de nombreux projets dans les écoles, qu’il s’agisse de fabriquer des bancs, casiers, portemanteaux et autres accessoires.

Boisdaction œuvre principalement au Québec, mais livre aussi des projets au Canada et parfois aux États-Unis.