Tempête hivernale : des vols perturbés
La puissante tempête hivernale qui a déferlé le long de la côte est américaine frappe jeudi les provinces de l’Atlantique, de même que l’est du Québec.
Environnement Canada a diffusé des avertissements et des veilles de tempête hivernale pour toutes les provinces maritimes et certains secteurs de Terre-Neuve-et-Labrador, qui se trouvent directement sur la trajectoire du système dépressionnaire.
Le météorologue Jean-Philippe Bégin explique que le Québec recevra principalement de la neige, avec le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord plus durement touchés.
Ces régions attendent de 20 à 40 centimètres de neige, de même que des rafales entre 70 et 90 kilomètres/heure qui soulèveront de la poudrerie.
M. Bégin prévient que les conditions routières y seront particulièrement difficiles au cours de la nuit, avec une visibilité par moments complètement nulle.
Orléans Express a annoncé par communiqué que plusieurs retards, annulations et interruptions de parcours sont à prévoir pour ses trajets d’autocars passant par Québec, Rivière-du-Loup et la Gaspésie.
En début d’après-midi, jeudi, la neige commençait à ensevelir l’Estrie, plus particulièrement à proximité de la frontière américaine.
En Nouvelle-Écosse, écoles, commerces et traversiers ont interrompu leurs services avant même l’arrivée de la tempête dans les provinces de l’Atlantique.
Elle y amènera jusqu’à 40 centimètres de neige ainsi que de fortes rafales qui pourraient souffler à 130 kilomètres/heure à certains endroits.
Environnement Canada signale que la tempête déchaînera pluie, vents violents, blizzards et même ondes de tempête.
En début d’après-midi, quelque 17 000 Néo-Écossais étaient privés d’électricité. La Nova Scotia Power s’était préparée en conséquence, avec plus de 1000 travailleurs prêts à intervenir. Environ 115 travailleurs d’Hydro-Québec y ont aussi été envoyés en renfort.
L’aéroport international Stanfield d’Halifax a annulé plus de 50 vols. Le service des traversiers Marine Atlantic a fait de même avec toutes ses traversées entre la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve. Bay Ferries lui a emboîté le pas pour les traversées entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick.
Le départ du traversier de Souris, à l’Île-du-Prince-Édouard, vers les Îles-de-la-Madeleine, a été reporté au lendemain.
Ondes de tempête en vue
Environnement Canada a émis des avertissements d’onde de tempête pour plusieurs secteurs situés le long du fleuve Saint-Laurent, de Blanc-Sablon jusqu’à Québec, de même que pour la région d’Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Le risque de débordement côtier provient d’une combinaison de très forts vents et d’une période de marées à fortes amplitudes.
«Évidemment, chaque secteur obtiendra sa marée haute à une heure différente. Donc, ce serait important que les gens surveillent selon leur localité», avertit le météorologue Jean-Philippe Bégin.
En raison de l’onde de tempête, de la glace de mer pourrait envahir la côte, provoquer des inondations et endommager des infrastructures.
Une tempête à intensité variable
La tempête, qui devait gagner en puissance en après-midi jeudi, continuera sa course vers le nord pour rejoindre le golfe du Saint-Laurent.
«Les conditions s’améliorent évidemment plus on s’éloigne de sa trajectoire. Je pense notamment au nord-ouest du Québec qui va être complètement épargné», a exposé M. Bégin en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.
Si la grande région de Montréal n’y échappera pas pour sa part, elle ne recevra néanmoins que de 5 à 10 centimètres de neige — contre les 50 centimètres attendus sur la pointe de la Gaspésie.
La métropole ressent tout de même les effets de ces conditions météorologiques difficiles, alors que plus de 740 arrivées et départs vers la côte est ont été annulés jeudi à l’aéroport Montréal-Trudeau.
La conseillère aux affaires publiques d’Aéroports de Montréal, Marie-Claude Desgagnés, invite les voyageurs à confirmer l’heure de leur vol avant de se rendre à l’aéroport.