Villa Saint-Georges : une ex-préposée coupable de vol envers une bénéficiaire

VICTORIAVILLE. Yvonne Hamel, 65 ans, de Victoriaville, a reconnu sa culpabilité, lundi matin, au palais de justice de Victoriaville, à une accusation de vol au moment où elle occupait un poste de préposée aux bénéficiaires à la Villa Saint-Georges. Depuis, la sexagénaire a perdu son emploi.

Devant le juge David Bouchard de la Cour du Québec, Yvonne Hamel a admis avoir dérobé, à cinq occasions, des montants à une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer. La valeur des vols s’élève à 205,25 $.

Selon le plumitif, les infractions remontent au mois de mars dernier.

Se représentant seule, la sexagénaire a plaidé coupable, indiquant avoir été congédiée le 8 avril dernier. Interrogée par le magistrat, l’accusée a confié ne pas avoir parlé de ses démêlés avec la justice avec son conjoint et ses proches parce qu’elle avait peur. «Vous devriez leur en parler parce qu’il y a des journalistes dans la salle. Ils vont l’apprendre d’une manière ou d’une autre», a confié le juge Bouchard.

Le président du Tribunal, après avoir entendu les arguments du procureur de la poursuite, Me Maxime Laroche, a fait valoir, lui aussi, qu’une dame comme elle, sans antécédent judiciaire, ne méritait pas une peine d’emprisonnement.

«Mais le fait de voler des gens démunis constitue un facteur aggravant, et il s’agit d’une forme de violence, a souligné le juge Bouchard. Il faut dénoncer ce type de comportement. Vous aviez une responsabilité envers ces personnes démunies. Vous leur avez dérobé des montants d’argent difficiles à gagner. J’espère que vous allez prendre conscience de vos gestes. À compter d’aujourd’hui, vous aurez un antécédent judiciaire.»

Le magistrat a accepté la suggestion du ministère public. Il a consenti à surseoir au prononcé de la peine en ordonnant à Yvonne Hamel, dans le cadre d’une probation de 12 mois, de rembourser la somme de 205,25 $ et d’effectuer, en plus, un don de 300 $ à la Société canadienne d’Alzheimer.

L’accusée a travaillé pendant un an et demi à la Villa Saint-Georges. Elle avait aussi œuvré au Pavillon Marchand.