Peine réduite pour le meurtrier Justin Bourque

La nouvelle a fait réagir en plus de remuer de douloureux souvenirs. Justin Bourque, qui a tué dans la nuit du 4 juin 2014 trois policiers de la GRC, dont le Victoriavillois Dave Ross, a vu, jeudi, la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick réduire de 75 à 25 ans sa période d’inadmissibilité avant de pouvoir demander une libération conditionnelle.

La décision du plus haut tribunal néo-brunswickois se fonde sur l’arrêt de la Cour suprême du Canada qui a statué, l’an dernier, dans la cause d’Alexandre Bissonnette (le tueur de la Mosquée de Québec). que la disposition du Code criminel permettant les peines consécutives violait la Charte des droits et libertés du fait qu’elle représentait une peine cruelle et inusitée pour les délinquants qui n’avaient aucune possibilité réaliste d’obtenir une libération conditionnelle avant leur mort. 

Bourque avait reconnu sa culpabilité, en août 2014, à trois chefs de meurtre au premier degré et à deux chefs de tentative de meurtre, après avoir tiré sur des policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Il avait été condamné à l’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 75 ans.

Cette peine avait été bien accueillie par Hélène Rousseau, la maman du policier âgé de 32 ans lorsqu’il a été abattu. « Justice a été rendue, ça console, même si ça ne me ramène pas mon fils », avait-elle exprimé.

Comme le policier exerçait la fonction de maître-chien, la Ville de Victoriaville a honoré sa mémoire en septembre 2015 en nommant en son honneur le parc canin à Terre-des-Jeunes, à l’angle des rues Concordes et des Chalets.