Des centaines de millions nécessaires pour sauver le lien entre le N.-B. et la N.-É.

HALIFAX — Une étude d’ingénierie qui a examiné trois scénarios pour sauver des inondations liées au climat le lien terrestre entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick évalue que les coûts de mitigation se situeraient entre 189 et 301 millions $.

L’étude, publiée vendredi, suggère, comme premier scénario, de rehausser les 35 kilomètres de digues existantes, pour une facture estimée à environ 200 millions $. 

Un deuxième scénario consisterait à construire de toutes nouvelles digues, au coût de 189 millions $. Enfin, on pourrait rehausser les digues existantes et installer à certains endroits des rideaux de poutrelles en acier, pour une facture d’environ 301 millions $.

L’étude prévoit qu’une fois l’option choisie, il faudrait cinq ans pour amorcer la construction, et le projet ne serait pas achevé ensuite avant 10 ans.

Les experts préviennent depuis des décennies que la combinaison d’une marée haute et d’une puissante tempête dans la baie de Fundy pourrait submerger les vieilles digues et inonder de grands secteurs d’Amherst, en Nouvelle-Écosse, et de Sackville, au Nouveau-Brunswick.

Or, le niveau de la mer à l’embouchure de la baie de Fundy a augmenté à un rythme d’environ 2,4 mm par année au cours du siècle dernier. Et pendant ce temps, les digues et les terres côtières continuent de s’affaisser.

Une inondation dans cette région perturberait le transport commercial vital, qui achemine pour environ 35 milliards $ de marchandises chaque année. Ainsi, l’approvisionnement en nourriture, médicaments et autres produits essentiels pour la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador pourrait être considérablement réduit.

La firme de consultants Wood Canada avait été choisie pour réaliser l’étude d’ingénierie en janvier 2020, mais il y a eu des retards répétés dans le dépôt du rapport, qui n’a été remis qu’en janvier dernier aux gouvernements provinciaux et fédéral.