Malgré la pandémie, Marc-André Fortier espère progresser

Ce devait être une saison chargée pour lui en vélo de montagne, mais la COVID-19 en a décidé autrement pour le Victoriavillois Marc-André Fortier.

Habituellement appelé à voyager un peu partout dans le monde pour prendre part aux différentes étapes de la Coupe du monde et au Championnat du monde dans sa discipline, Fortier a plutôt dû mettre le cap vers la maison pour passer les mois d’isolement.

«L’impact que ça a, c’est que la saison a été décalée de cinq mois, car il n’y a pratiquement rien eu de mars à août. Là, on recommence au niveau provincial. Il y a de l’espoir sur le plan international pour le mois d’octobre, mais nous ne savons pas encore si ça va se produire. Si c’est correct, la saison sera décalée et écourtée, mais si elle ne reprend pas, nous allons seulement rester au Québec. C’est là qu’il y a un gros impact, car ce n’est pas le même niveau», a expliqué Fortier.

L’essence même du vélo fait en sorte que malgré les longues semaines d’isolement, Fortier a pu conserver la forme sans problème puisque les sorties à l’extérieur étaient toujours permises. «Dans notre cas, en tant qu’athlète, ça ne changeait pas grand-chose. C’était comme un camp d’entraînement. Nous allions rouler puis on revenait à la maison, nous mangions et nous nous reposions. Ça recommençait ensuite le lendemain. Donc, en tant qu’athlète, la COVID-19 n’a pas trop changé mon rythme de vie. On ne fait plus vraiment d’activités en lieu public, mais l’entraînement, on peut en faire autant.»

Par ailleurs, Fortier a pu tester les efforts qu’il a mis à l’entraînement lors des derniers mois puisqu’il a repris la compétition lors de la dernière fin de semaine. Il était du côté de Saint-Félicien dans le cadre des deux premières coupes du Québec. Chaque fois, il s’est emparé du 2e rang derrière l’Olympien Léandre Bouchard.

Pour lui, afin de considérer 2020 comme une année réussie, outre les résultats et les potentielles compétitions à venir, l’objectif sera d’avoir progressé sur le plan de ses capacités physiques. «Si nous réussissons à aller en Europe et que je fais de bonnes performances lors des quelques courses qui restent, je serai satisfait. Si nous n’allons pas en Europe et que nous restons ici, si j’ai amélioré ma forme au cours de l’été pour repartir en force en 2021, je serai heureux. C’est dur à évaluer sans résultat.»

Si Fortier se rend en Europe, il devrait prendre part à des compétitions en République tchèque et en Autriche.

Une meilleure chance pour les Jeux olympiques

La COVID-19 ayant forcé le report, pour l’instant, des Jeux olympiques de Tokyo à 2021, cela laisse donc une chance à Fortier de poursuivre sa progression en vue de ce rendez-vous mondial. Avec une année supplémentaire pour se préparer, il croit que cela pourrait l’aider quant à une éventuelle qualification pour ce qui est considéré comme le plus grand événement sportif de la planète.

«Ça peut m’aider, ce report d’un an. Récemment, j’étais 3e au Canada en vélo de montagne. Pour les Jeux olympiques, le Canada n’en prend qu’un seul. Donc, ça me donne une année supplémentaire pour m’entraîner et tenter de rattraper les deux premiers.»