Un enrichissant séjour en Suisse pour le chef de police

Le directeur du Centre de services des MRC d’Arthabaska et de L’Érable de la Sûreté du Québec, Cédrick Brunelle, a séjourné en Suisse pendant 10 jours, côtoyant les policiers de l’endroit tout en observant leur façon de faire.

Grâce à un haut gradé de la police suisse venu au Québec, Cédrick Brunelle a pu lui rendre la politesse. «Je lui avais fait visiter notre poste et nous étions restés en contact. Il m’avait offert cette possibilité d’un séjour en Suisse. Ça m’intéressait», confie-t-il.

Cédrick Brunelle a pu observer les policiers suisses dans plusieurs facettes de leur travail. (Photo Gracieuseté)

Ainsi, du 10 au 20 avril, le directeur Brunelle a vécu à Sion, dans le Valais, un canton situé au sud de la Suisse. «Le Canton du Valais en est un qui regroupe 350 000 habitants. Quelque 500 policiers couvrent ce secteur. Je côtoyais des membres de la police nationale», note-t-il.

Presque tous les jours passés en sol suisse, 7 ou 8 sur 10, Cédrick Brunelle a observé et participé au travail policier.
Il a suivi, pendant deux jours, l’équipe de stupéfiants. «J’ai pris part à deux opérations. C’était important pour moi de voir leur façon de faire puisque chez eux, dans les cas de possession de cannabis de moins de 10 g, ils peuvent donner des amendes», dit-il, tout en constatant une procédure simplifiée.

Le policier victoriavillois a vécu également deux jours avec le groupe d’intervention tactique (le SWAT). Fait particulier, il a accompagné, par ailleurs, les nombreux policiers qui se déploient à chaque match de foot (soccer), leur sport national qui soulève les passions. «Des partisans de l’équipe adverse arrivent par train, souvent 600 personnes environ. Les policiers les escortent jusqu’au stade, sinon des bagarres entre partisans peuvent survenir. Les partisans adverses sont séquestrés dans un enclos prévu pour eux. C’est tellement particulier, la tension est palpable», commente Cédrick Brunelle. «Parfois même ce sont les partisans de l’équipe locale qui sème la pagaille», ajoute-t-il, tout en précisant qu’à chaque match, on fait appel à environ 180 policiers. «J’ai donc pu avoir comment ils intervenaient pour le contrôle de foule. Ils m’ont aussi fait participer», raconte-t-il.

Cédrick Brunelle a aussi été sensibilisé à leur travail de prévention en sécurité routière, aux campagnes qu’ils mettent de l’avant. «On pourrait, en effet, s’inspirer de certaines d’entre elles ici», signale-t-il.

Mais le directeur du Centre de services des MRC Arthabaska-Érable en a également profité, lui aussi, pour partager des initiatives locales, comme le projet Route 116 que la police suisse a trouvé fantastique. «Je leur ai partagé aussi notre projet Cédez le volant, c’est gagnant réalisé avec les Tigres de Victoriaville et les Voltigeurs de Drummondville. Eux aussi pourraient, par exemple, établir des partenariats avec des équipes de soccer», indique le directeur Brunelle.
Le policier de Victo a, de plus, pris part à une patrouille nocturne et assisté à un barrage pour contre l’alcool au volant. «Les policiers suisses, quand ils vérifient les véhicules, font subir l’alcootest à tous les conducteurs. C’est automatique. Et s’ils ont certains soupçons, ils procèdent à la fouille du véhicule», relate Cédrick Brunelle.

Des paysages majestueux! (Photo Gracieuseté)

Ce dernier a eu droit aussi à la visite d’une école de police, découvrant ainsi les installations, le fonctionnement, la formation aux policiers. «Contrairement au Québec où il n’y a qu’une seule école, celle de Nicolet, la Suisse compte plusieurs petites écoles, dont une pour trois cantons, celle que j’ai visitée», précise-t-il.
Cédrick Brunelle revient de Suisse riche d’une belle expérience. «On a partagé plusieurs pratiques, dont certaines susceptibles d’être adaptées. J’ai observé leur façon de faire en patrouille, leur manière de faire des rapports, leur compte-rendu après une journée de patrouille. Beaucoup de choses intéressantes», souligne-t-il.

S’il existe certaines similitudes pour certains trucs, au niveau administratif, le policier Brunelle a constaté une procédure plus simple, moins complexe. «Ils ont moins de contestations judiciaires. Il y a matière à s’inspirer, dit-il. Lors des interrogatoires, les avocats assistent leurs clients et la procédure devant le tribunal est moindre.»

Il a également observé une grande présence sur les médias sociaux. «Je pense qu’on pourrait vendre un peu plus ce qu’on fait», croit-il.
Bref, le Victoriavillois qualifie son expérience de très positive. «J’y allais à titre personnel. C’était important, pour moi, de voir ce qui se fait ailleurs. De plus, ils m’ont réservé un accueil très chaleureux, les paysages sont magnifiques. Ils m’ont même organisé un match de hockey et préparé un chandail à mon nom. Une expérience que je n’oublierai jamais, une expérience qui, je pense, sera bénéfique tant pour moi que mon organisation», conclut-il.