HDA : un nouvel outil pour faciliter la communication avec les personnes malentendantes

Les personnes hospitalisées ayant des problèmes auditifs, souffrant de troubles neurocognitifs, présentant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme pourront désormais utiliser un nouvel outil avec des pictogrammes afin de mieux communiquer leurs besoins auprès du personnel soignant de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska. 

Emy Laliberté, éducatrice spécialisée en médecine générale, travaillant auprès d’une clientèle qui présente des symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD), et Audréane Yvon, stagiaire en éducation spécialisée, toutes deux intervenantes à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, en collaboration avec Isabelle Michaud, coordonnatrice, et Gaétane Chauvette, adjointe-coordonnatrice à l’Association des personnes malentendantes des Bois-Francs (APMBF), ont développé un outil format porte-clés avec des illustrations simples et faciles à manipuler pour les patients. L’objectif étant de favoriser les échanges avec les personnes malentendantes lors des interventions avec le personnel et les intervenants. 

« L’idée de ce partenariat est d’unir nos forces avec l’APMBF en vue d’élargir nos techniques et nos outils dans les unités de soins », explique d’entrée de jeu Mme Laliberté. « Nous avons confectionné ces pictogrammes afin de faciliter la communication avec les patients lorsque l’audition, le langage ou la compréhension de ceux-ci sont limités », dit-elle. Cet outil de communication comporte différentes images plastifiées représentant des besoins de base, tels que boire, manger, aller aux toilettes, dormir, se laver et marcher, par exemple. Il contient également des images représentant les émotions, la température, la douleur et le besoin de socialiser.  

« Il est observé en milieu hospitalier que beaucoup de personnes hospitalisées présentent une perte auditive. De plus, dans notre réalité de pandémie mondiale, le port du masque occasionne des barrières plus grandes à notre qualité de communication avec la clientèle, ce qui peut mener à l’inadaptation du patient malentendant », souligne Mme Laliberté. « Il est de mon devoir en tant qu’éducatrice spécialisée de m’assurer que le milieu hospitalier soit adapté le plus convenablement possible aux clientèles plus vulnérables, dont la clientèle malentendante. »

Isabelle Michaud, coordonnatrice de l’APMBF, remercie les intervenantes de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska pour leur ouverture et leur initiative. « Nous sommes heureux d’avoir pu apporter notre collaboration à ce projet qui vient en aide aux personnes malentendantes et qui reconnaît leur réalité. Cet outil permettra assurément de mieux répondre à leurs besoins et de faciliter leur séjour en milieu hospitalier », dit-elle en terminant.

Ce projet est né d’un partenariat entre le communautaire et le public qui est peu commun, mais qui pourtant fait une réelle différence. Comme le proverbe africain le dit si bien : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».